Rencontre avec Locofrank dans le cadre du Tohoku Livehouse Daisakusen de passage à Orléans !

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Locofrank est un groupe japonais composé de Yusuke Mori, guitariste et chanteur secondaire, de Masayuki Kinoshita, chanteur et bassiste, et de Tatsuya à la batterie.

En 1998, Masayuki Kinoshita, Yusuke Mori et Tatsuya Sasaharase sont réunis pour former “locofrank.” Tous les trois originaires d’Osaka, ils ont vite établi leur nom en jouant lors de shows pas seulement au Japon mais aussi à l’étranger. En 2006 leur souhait de créer leur propre label 773Four Records devient réalité. Et ils sont depuis devenus le groupe qu’ils sont aujourd’hui et que nous allons vous faire découvrir un peu plus.

En effet, à l’occasion de leur passage à Orléans dans le cadre du projet Livehouse Daisakusen, nous avons pu nous entretenir avec le chanteur Masayuki Kinoshita lors d’une interview.

Bonjour.

Bonjour, je vous demande votre bienveillance.

[En français, il avait préparé quelques mots ^^].

Pourriez-vous vous présenter pour nos lecteurs qui ne vous connaissent pas encore ?

Je m’appelle Masayuki Kinoshita. Je suis le chanteur et bassiste de Locofrank du Japon.

Comment procédez-vous pour la composition de vos chansons ?

Nous commençons par créer une mélodie, puis nous rajoutons les paroles.

Votre dernier album ‘SIGNS’ est sorti en 2013, est-ce que vous travaillez actuellement sur un nouvel opus ?

Nous sommes en ce moment en tournée pour le projet Livehouse Daisakusen en France jusqu’au 13 juin. On commencera l’enregistrement du nouvel album à partir du 16 juin.

On ne connaît pas beaucoup de choses à votre sujet, pouvez-vous nous dire quelques mots sur votre parcours ?

Nous avons créé le groupe alors que nous étions des amis au lycée. On fête cette année notre 17^ème anniversaire. Puis nous avons créé notre label en 2006. Pour Livehouse Daisakusen, nous participons depuis 2011.

Quel était votre rêve quand vous étiez petit ?

Je voulais devenir un policier.

Quand j’étais au collège et lycée on m’a arrêté parce que j’ai tapé des gens. Donc j’ai arrêté de vouloir devenir policier. (rires)

Vous êtes un groupe très reconnu au Japon. Vous produire en Europe aujourd’hui, qu’est-ce que cela représente pour vous ?

Mr Nishikata, le président de Tohoku Livehouse Daisakusen, m’a téléphoné à propos de la tournée en France. Brahman étaient déjà invités et Mr Nishikata m’a dit qu’il avait besoin d’un deuxième groupe et qu’il pensait à Locofrank. Si on me demandait ça, alors on venait tout de suite.

Quel message voudriez-vous faire passer en faisant partie de ce projet ?

Trois mois après le désastre, Toshi-Low le chanteur de Brahman, m’a appelé. Il m’a dit qu’il avait besoin de moi et de Locofrank. Brahman avaient déjà visité le Nord-Est du Japon, et voulait que le plus de monde possible voit cette image, ce paysage, ce désastre de Tohoku. Il m’a dit que les fans nous suivraient pour un concert là-bas et m’a demandé si c’était possible d’y aller. Je lui ai répondu bien sûr que oui. C’est à ce moment-là que Mr Nishikata a dit qu’il voulait créer une livehouse même si tout le monde disait que c’était impossible. Tous les gens victimes du sinistre sont dans des centres de secours, ils ont perdu leur maison, leur vie… Et comme ça, peut-être qu’en créant une livehouse les gens voudront se rencontrer pour faire des connaissances, et avoir un endroit de loisir, et peut-être que les gens pourront de nouveau avoir un espoir de vie. Et bien sûr nous étions tout à fait prêts à faire quelque chose donc nous y sommes allés tout de suite.

Et juste après le désastre, nous avons discuté avec les membres de Locofrank d’une possible séparation. Mais « grâce à » ce désastre nous nous sommes réunis et encore plus avec l’appel de Mr Nishikata et de Toshi-Low. On a décidé de garder le groupe et ça a continué jusqu’à aujourd’hui.

Pensez-vous que la musique est un bon moyen de communication pour mobiliser les gens? Pourquoi ?

Je ne pense pas que ce soit la meilleure façon de mobiliser les gens. C’est très difficile.

Dans les années 80 – 90, une fois qu’on créait un CD, c’était chouette, les gens achetaient, et ça se vendait très bien. C’est ce genre de musique que nous voulions créer une musique sympa. Mais les gens commençaient à choisir la mode. Il fallait donc choisir entre le business et notre esprit. Pour que ça se vende bien on ne pouvait pas garder notre esprit. Et donc il y avait beaucoup de difficultés pour créer de ma musique. Mais maintenant nous avons bien compris, grâce à Brahman, nous avons décidé de faire ce que nous voulons, notre musique. Mais on pense aussi aux autres, on veut faire passer un message : on va faire notre musique proprement, sans penser au business. Maintenant nous sommes fiers de notre musique, et de faire passer ce message.

Voulez-vous transmettre un message à vos fans européens ?

Vous croyez vraiment qu’il y a des fans en Europe ? Moi je ne crois pas. Mais merci de m’avoir écouté et je suis très content d’être là, de participer à cette tournée magnifique même si nous ne participons que pour trois dates. Nous voulons faire de notre mieux sur scène. Et j’espère que vous nous inviterez très bientôt pour venir en France. Merci

Merci.