Home Dossier presse [INTERVIEW] On est partis à la rencontre de Masato de coldrain !

[INTERVIEW] On est partis à la rencontre de Masato de coldrain !

by LucileMusique

Il y a quelques jours, le groupe japonais coldrain est passé par Paris pour un concert exceptionnel au Backstage by the Mill ! Dans l’après-midi précédant le show, nous avons eu l’occasion de rencontrer Masato, le chanteur du groupe, pour une session interview ! Découvrez ses réponses plus bas !

[English version of the interview on the next page !]

 

coldrain_vena-tour_masato_interview_backstage-by-the-mill_paris_concert

 

C’est la première fois qu’on a l’occasion de se rencontrer, donc tout d’abord, pourrais-tu te présenter et présenter le groupe, pour que nos lecteurs puissent en apprendre un peu plus ?

Je suis Masato, chanteur principal du groupe coldrain. On a Yoko [ndlr : aussi connu sous le nom de scène ‘Y.K.C’] à la guitare, Ryo à la basse, Sugi aussi à la guitare et Katsuma à la batterie. On est un groupe de rock composé de 5 membres. Notre style se base essentiellement sur l’énergie, avec une bonne dose de chant, de cris et de sauts. C’est un grand mélange de musique, de tout ce qu’on a vu jusqu’à présent et de trucs lourds. On est principalement basé sur l’énergie, sur tout ce qui donne de l’émotion et de l’énergie.

 

Quand as-tu rencontré les autres membres du groupe ?

Il me semble que ça fait maintenant 7 ans. On jouait dans deux groupes différents. Nos deux guitaristes et notre bassiste dans un premier groupe, et dans un autre moi et notre batteur. À l’époque ils étaient comme nos grands frères, et on avait l’habitude de jouer avec eux, du coup après un moment on en est arrivé à la conclusion qu’on était liés et on a formé un super groupe à partir des deux déjà existants. Ça fait 10 ans, presque 10 ans maintenant. Dix ans cette année ! Donc aujourd’hui ça fait 9 ans. C’est dingue !

 

Pourquoi avoir créé un groupe tous ensemble ? Est-ce que quelque chose de spécial vous a décidé à sauter le pas ?

Je suppose qu’on aimait simplement tous faire de la musique et se produire sur scène. On a toujours pensé “qu’est-ce que ça donnerait si on était ensemble ?”. À mon avis, on a toujours été imaginatifs à ce niveau-là. Je pense qu’il était juste temps pour nous d’en faire quelque chose de professionnel, d’autant qu’on voulait tous faire une tournée au Japon. On a dû faire un choix. À un moment donné, tu peux plus te contenter de simplement jouer avec tes amis. Ça craint mais bon… Ça en fait quelque chose de professionnel et je pense que c’est le choix qu’on a fait à ce moment-là.

 

Pour quelqu’un qui ne connaitrait pas encore coldrain, quelle chanson tu choisirait pour présenter votre musique ?

Je pense, une de nos nouvelles chansons, celle qui s’appelle “Gone“, ou une plus ancienne comme “The War Is On“. Je pense que des chansons comme “Gone” peuvent exprimer qui nous sommes vraiment, y compris en tant que groupe. C’est ce mélange de multiples émotions qui, je pense, forme ce que nous sommes. C’est la chanson que je choisirais tout de suite.

 

 

Et tu penses que ça pourrait être le choix des autres membres du groupe, ou seulement le tien ?

J’ai pas l’impression que les autres auraient choisi celle-ci mais bon… on sait jamais. Plein de gens auraient juste choisi la chanson qu’ils préfèrent ! (rires)

 

Tu penses que d’autres artistes peuvent avoir une influence sur votre musique, par exemple des artistes que vous connaissez personnellement, ou encore des groupes que vous pourriez vraiment apprécier ?

Ça en fait plein, des groupes ! Je veux dire, on est influencé par tout ce qu’on écoute, et c’est pareil quand on rentre chez nous. En fait, il n’y a pas tant de groupes que ça qui jouent le même genre de musique que le nôtre, mais on a toujours été beaucoup influencé par la musique punk japonaise, et c’est pas le côté brut des choses qui a eu une influence sur nous, mais plutôt la musique en elle-même. On est toujours influencé par le dynamisme des gens et le genre de shows qu’ils offrent. On a fait des tournées avec Bullet For My Valentine, ou encore Papa Roach, et ces groupes-là nous ont enseigné à quel point il est important d’être au même niveau qu’eux et comment être aussi professionnels qu’eux, ils nous ont beaucoup influencé, donc… En fait, il y a plein choses que j’aime donc je bloque toujours quand je dois les citer.

 

Papa Roach
Bullet For My Valentine

 

Tu écris tes chansons en anglais, est-ce parce que c’est plus facile pour t’exprimer, ou parce que vous aimeriez que votre musique soit plus internationale ?

Il n’a jamais été question de quelque chose d’international. Je pense que c’est parce que j’ai toujours grandi en écoutant beaucoup de musique occidentale, et j’ai toujours pensé que c’était cool de pouvoir chanter en japonais aussi, mais ça m’a jamais semblé naturel. Ça a toujours été plus naturel en anglais, et c’est dur parce que ce sera toujours plus compliqué de vendre des albums en anglais au Japon, mais un label a quand même bien voulu nous signer, même si on chante en anglais. J’aimerais chanter en japonais un jour, mais pour l’instant c’est l’anglais qui me vient naturellement.

 

Donc on pourrait avoir des chansons en japonais un jour ?

Oui, carrément ! En fait c’est juste que ça sonne bizarre parce que j’ai vécu toute ma vie au Japon, je suis à moitié japonais, mais j’ai toujours un peu l’impression d’être un étranger quand je chante en japonais, et je déteste ça ! Je déteste quand on a l’impression que je fais tout mon possible pour être japonais alors que je ne le suis pas [complètement] ! C’est juste bizarre parce que je pense que je ne suis pas tant influencé par ça quand je chante. Quand quelqu’un chante en japonais, je pense que cette personne est vraiment cool, et elle l’est, mais il n’est pas question de savoir si elle est plus cool que moi ou pas. Donc, quand ce sera naturel pour moi, je pense que ça arrivera, mais pas tout de suite donc…

 

Il y a environ 6 mois, vous avez déjà joué en France aux côtés de Bullet For My Valentine, mais aujourd’hui c’est votre toute première date française en tête d’affiche ! Comment tu te sens ?

Ça fait un moment qu’on y pense ! Depuis qu’on est venus ici, on a toujours voulu faire une date en tête d’affiche et on voulait vraiment revenir et jouer plus de chansons. Donc, on est vraiment contents que ça arrive enfin ! On a rencontré beaucoup de monde en chemin, comme quand on était en tournée avec Bullet et quand on est venu avec Papa Roach, on est vraiment heureux de pouvoir enfin le faire et on a hâte de voir comment ça se passe !

 

Et comment les autres membres le ressentent-ils ?

Tout le monde est vraiment excité ! En fait, on est jamais pleinement satisfaits quand on joue seulement 6 ou 7 chansons. On a juste l’impression d’avoir besoin d’une longue setlist pour pouvoir nous exprimer, et on est bien plus contents quand on donne des concerts plus longs ! Chaque tournée est plus dure que la précédente, mais on est heureux d’en être finalement arrivés à ce point !

 

Comment t’imagines le concert de ce soir ?

Transpirant ! Très chaud et transpirant ! En espérant que plein de gens chantent, parce que je sais pas si je vais pouvoir chanter jusqu’à la fin du concert ! (rires) Je plaisante ! J’ai toujours aimé la réaction du public, et j’espère retrouver la même ce soir ! Ce serait cool !

 

Dans votre dernier album “VENA“, vous avez inclus un artiste américain pour la première fois, alors pourquoi avoir choisi Jacoby [ndlr : Jacoby Shaddix, chanteur du groupe Papa Roach] pour chanter avec toi sur “Runaway” ?

On a fait une tournée ensemble, on est devenus amis. On a toujours été comme les plus grands fans de Papa Roach, de tout ce qu’ils ont fait. Je voulais vraiment chanter avec Jacoby et je ne l’avais jamais fait, donc c’est une des raisons pour lesquelles on a mis cette partie sur la chanson quand on était en train d’écrire, et j’arrêtais pas de me dire “J’entends Jacoby !”. Pendant tout ce temps, c’est comme si j’entendais Jacoby, et pendant que je chantais, il m’a envoyé un message en me disant “si t’as besoin de ma voix pour un featuring, dis-le moi !”. Et je lui ai pas vraiment demandé, mais il voulait le faire, alors on lui a juste envoyé la chanson, il a réussi à la chanter haut la main et c’était incroyable donc bon… Je pense qu’à ce stade c’est juste le destin, et on est content que ça se soit fait naturellement, pas que ça ait été une chose pour laquelle on ait dû se battre. C’est arrivé comme ça !

 

 

Donc pour toi, y’a que Jacoby qui pouvait le faire ?

Oui ! Si Jacoby avait dit non, on aurait pas cherché à avoir quelqu’un d’autre ! Cette partie était pour lui ! En fait, j’avais rien écrit. Je me suis dit “C’est pas moi qui va la chanter, c’est Jacoby !”.

 

Pour “VENA”, vous avez travaillé avec un nouveau producteur, Brandon Paddock. Comment en êtes-vous arrivé à collaborer avec lui ?

On a toujours voulu travailler avec un producteur qui a déjà travaillé à la fois avec des artistes pop et des artistes heavy, et Brandon a croisé notre route parce qu’il avait travaillé avec John Feldmann, qui lui-même a collaboré avec un tas de groupes qu’on adore. Il a d’ailleurs travaillé avec Papa Roach en personne. Brandon est vraiment un bon auteur et un bon technicien, et on voulait simplement travailler avec quelqu’un qui connaissait le processus de A à Z et non un producteur qui nous dicterait comment ça devrait être. On voulait quelqu’un qui pourrait suivre l’enregistrement en entier, le mixer et qui pourrait écrire des chansons avec nous. C’était comme avoir le 6ème membre de coldrain, et c’est le choix qu’on a fait. On ne savait pas comment ça allait se passer, et ça s’est bien terminé. Sans lui, je pense pas qu’on aurait obtenu “VENA” tel qu’on le connait… C’est vraiment cool !

 

Comment pourrais-tu décrire la différence entre travailler avec Brandon et travailler avec vos anciens producteurs ?

Je pense que Brandon a plus été un de nos collaborateurs. C’était comme si on avait amené un autre artiste pour travailler avec nous. Brandon, qui a travaillé avec nous sur deux autres enregistrements, est plus du genre à pousser nos capacités et nos limites. C’était vraiment cool et on a beaucoup appris en travaillant avec lui, mais en même temps on voulait quelqu’un de jeune et de nouveau. C’est juste arrivé comme ça, son nom est sorti. On est partant pour tout ce qui nous parait naturel ! C’est vraiment génial !

 

Quelles sont les principales différences auxquelles vous faites face lorsque vous jouez au Japon et lorsque vous jouez en dehors, comme en Amérique ou en Europe ?

En fait, au Japon on fait beaucoup de concerts en tête d’affiche, donc c’est toujours dur de devoir raccourcir les setlists et de réduire le staff, parce qu’on adore avoir des effets pyrotechniques et ce genre de trucs sur scène. Mais c’est toujours aussi génial parce qu’on se rappelle comment c’était au Japon, comment on a commencé à construire quelque chose et à quel point on était inconnu du public, donc… On revient juste en arrière et on le refait ! Donc c’est cool parce qu’on a été capable de ressentir la fraicheur [de nos débuts], alors qu’au Japon on fait de plus grands shows. Ça nous a bien aidé pour nos concerts au Japon. Une fois revenus chez nous, on dégage plus d’énergie sur scène ! C’est un renouvellement constant, puisqu’on joue devant des centaines de personnes, puis devant des milliers. C’est vraiment dingue, peu importe où on va, c’est toujours différent, mais ça reste génial, peu importe le nombre de personnes qui sont là. On est vraiment contents d’être là et de faire ce qu’on fait… Du moment qu’on reste dans la nouveauté, j’ai aucun problème à faire des petits ou des plus grands concerts.

 

Quelle est la chose la plus curieuse qui vous soit arrivé, à toi et au groupe, pendant une tournée ?

La chose la plus folle qui nous est arrivée, c’est pendant la dernière tournée américaine qu’on a faite. Notre tourbus s’est retourné et on était en plein milieu du Texas, aux États-Unis. C’était le matin, notre chauffeur était malade et il s’est endormi, et le bus s’est retourné. On était sur nos couchettes, mais on en est tous tombés, et on a bloqué l’autoroute pendant près de 3 heures. Je suis allé à l’hôpital mais personne n’a été sérieusement blessé, mais c’était fou parce qu’on entend beaucoup parler de ce genre de choses, et c’est horrible quand ça arrive, mais tu ne t’attends pas à ce que ça t’arrives et on espère toujours que ça n’arrive à personne ! Mais c’est la chose la plus bizarre que nous soit arrivée pendant une tournée, et on espère que ça se reproduira plus !

 

Merci beaucoup de m’avoir consacré de ton temps !

Merci !

 

Merci aux fans Emma Leprovost Lestrade, Liesa Joes et Jennifer Vogel pour leurs questions, qui ont bien pu être utilisées durant l’entrevue avec Masato ! Merci aussi aux organisateurs ainsi qu’au staff pour avoir permis de réaliser cette interview !

You may also like