Home Découverte [NOS COUPS DE COEUR] Les découvertes de notre équipe #96

[NOS COUPS DE COEUR] Les découvertes de notre équipe #96

by tenshi41

Les Monsta X méconnaissables avec “Love U” 

C’est bien connu, les Monsta X se sont ces derniers-temps lancés à la conquête de l’Amérique. Avec “Love U”, c’est presque comme si les garçons s’étaient déjà transformés en artistes américains, à la façon d’un méli-mélo entre la sensibilité de Lauv et le style de Troye Sivan

Très pop, “Love U” aurait été la chanson estivale parfaite ! Composée du début jusqu’à la fin en anglais, “Love U”, c’est à peine trois minutes de bonheur intense, et pourtant, suffisantes pour nous satisfaire et égayer une journée qui s’annonçait un peu difficile. 

Ce single digital arrive après le tube “Who do You Love”, dont l’équipe s’est très franchement délectée. Plus coloré, plus léger, plus “américanisé”, “Love You” flatte nos oreilles sans nous agresser ni même apparaître comme trop franchement éloigné du paysage K-pop. Les MONSTA X ne cessent de nous surprendre par leur maîtrise du genre, leur habileté à passer d’un style à l’autre et leur capacité à y poser leur voix sans trop de difficulté. 

Avec un accent parfait en anglais dont on ne cesse de vanter les mérites, les MONSTA X deviennent une véritable machine de guerre dans la pop américaine, et on espère qu’ils sauront encore se renouveler et nous proposer un contenu toujours plus diversifié. 

Et même si la production n’est pas la plus exceptionnelle, même si les voix sont parfois modifiées à tel point qu’on a du mal à en reconnaître certaines, les 7 garçons de la Starship ont toute la grâce d’interpréter à merveille un style de morceau, qui finalement, ne nous déplairait pas si on le retrouvait de nouveau. 

Jooheon, Shownu, Minhyuk ou encore I.M sont parfaitement dans leur élément et chacune de leur voix est d’une délicatesse remarquable ! On aurait très franchement apprécié que le titre anime notre été, même si il ne manquera pas de nous ensoleiller l’automne. 

A savourer juste ici :

 

“Wash Away” : un nouveau coup de maître pour les The Fin. 

Toujours plus de rétro, toujours plus de sensibilité, toujours plus de musicalité, ce sont les maîtres mots du groupe indie The Fin. Sans faire une review complète de l’EP, il faut reconnaître que “Wash Away” est à couper le souffle ! 

A la façon d’un tube de city pop, cette tendance musicale à cheval entre la funk et le rock des années 80, très prisée au Japon, les The Fin. réinventent le genre. Composé de “Crystalline”, “When The Summer is Over”, “Wash Away“, “Melt Into The Blue”, “Come Further” et “Gravity” – sorti en août 2019 en version vidéo –  l’album est une exaltation, non plus du potentiel, mais bien de la maîtrise complète du duo – et de ses travailleurs de l’ombre qui lui sont très fidèles -. En nous confiant dans une interview ne pas être encore prêt à écrire en japonais, le groupe s’est montré d’une maturité rare. 

D’une qualité impressionnante, d’une diversité surprenante -malgré l’ostinato dans lequel on a l’impression de tourner-, d’une musicalité sans nom, “Wash Away” est définitivement le genre d’album qu’il nous faut pour rêver, pour se laisser aller, être un peu mélancolique parfois aussi, nostalgique ou simplement flotter sur un petit nuage. 

Mention spéciale à “Melt Into The Blue”, qui porte vraiment bien son titre ! C’est le morceau qui nous a le plus touché, le plus envoûté, peut-être parce qu’il est plus mystique, plus unique que les autres. La voix de Yuto Uchino est une caresse, un chuchotement sublime pour nos sens. Un morceau est un chef d’oeuvre quand il parvient à nous procurer mille et unes sensations à la fois, complètement paradoxales, de la sérénité à l’agitation , et qu’il nous dérange vraiment, non pas parce qu’il nous met mal à l’aise, mais parce qu’il meut quelque chose en nous, en nous faisant sortir de nos retranchements et en y laissant son empreinte. “Melt into the Blue”, c’est un vertige délicieux, dont l’écho embrume l’esprit. Pourquoi ? Parce que la pédale de basse tenue permet d’amplifier cette sensation de flottement, parce que les accords au synthé donnent un rythme unique au morceau, ou encore parce que les sonorités électroniques en défient ses allures rock. Effet par ordinateur, illusion auditive ou respiration ? Difficile de trancher.

Ce qui est exceptionnel dans le titre qui s’écoule à une vitesse improbable, c’est son côté absolu : on imagine très bien une danseuse qui souffre terriblement, les traits tirés et les joues ravagées par une vallée de larmes de la même manière qu’il est aisé d’imaginer une personne apaisée, heureuse, le regard ailleurs, perdue dans la contemplation d’un paysage onirique. “Melt Into The Blue” raconte une histoire sans nous empêcher de nous créer nos propres histoires, d’où sa magie. C’est à celui qui écoute de donner la tonalité qu’il souhaite au morceau. 

En d’autres termes, le voyage est intemporel et spatial même si Yuto le chante : “le temps passe”.

Les artistes sont inspirés et insufflent une oeuvre unique, presque dramatique -dans son sens premier-, qui aguiche clairement une époque passée, des années écoulées mais jamais oubliées et on affectionne toujours plus leur univers lorsqu’ils assument leur ambition de revenir à ces racines tout en continuant à créer du nouveau, parce que, tel qu’il est écrit par l’auteur Hwang Sok Yong, “l’eau qui s’écoule ne revient jamais”. Même la jaquette de l’EP en dit tellement : ses tonalités bleues, sablées, son côté vintage et les titres de l’album rendent leur monde encore plus légitime, encore plus séduisant et encore plus honnête. 

Voilà en réalité la prétention de l’album : se débarrasser de toutes les choses vaines, pour ne plus que se mêler aux couleurs, aux sons, à la musique et aux sensations. The Fin. ne manquent pas de nous rappeler certains musiciens pour lesquels la transe artistique est la quintessence de la musique. Avec leur approche unique, ces prodiges transforment tout ce qu’ils touchent en or, et on ne peut que leur tirer un chapeau bas pour ce talent qui ne cesse de se broder. On ne doute pas de leur capacité à dénouer davantage les énigmes de la musique et à toujours nous étonner. 

Leur originalité et leur sincérité leur vaudront leur réussite, alors ne passez surtout pas à côté des révolutionnaires de la scène indépendante japonaise :

Coups de cœur partagés par Okame 

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