Our interview is also available in English on the second page !
C’est en 2006 que SANA, plus connu sous le nom SANA-sama prend son envol en solo après s’être émancipé du groupe Mask. Figure symbolique et instigatrice du visual kei, genre qui a trouvé racine au Japon, SANA ne cesse depuis quelques années d’enchaîner les tournées en Europe et les conventions. Après être passé à la “Japan Touch Haru”, SANA a décidé de retenter l’expérience à Paris aux côtés du groupe de rock coréen Violet Tree. For de son expérience dans le domaine de la musique, Sana s’est confié à l’équipe avec une grande maturité et un charme incontestable.
Merci de nous accorder cette entrevue, pouvez-vous commencer par vous présenter à nos lecteurs ?
SANA : Je m’appelle SANA, de Tokyo. Je fais du visual kei. Les gens disent que cette musique date d’il y a 10 ans, que c’est très vieux mais j’aime toujours le visual kei alors ça n’est pas vieux à mes yeux.
Sana-Sama, l’un de vos surnoms, qu’en pensez-vous ?
SANA : Sana est très court. Les gens ont besoin de plus de mots. “Mr-Sana” c’est bien mais [sama] est plutôt japonais, voilà pourquoi je l’ai choisi.
Est-ce que vous pouvez nous parler de votre processus de création musicale ?
SANA : A l’heure actuelle, la chose la plus importante pour moi est de discuter avec les gens, c’est de là que je trouve mon inspiration. Les gens diffèrent dans leur manière de penser, de parler, les étrangers, tous sont différents. Mais ça semble être une chanson commune. La chose la plus importante est de communiquer avec quelqu’un.
Avant d’être en solo, vous faisiez partie d’un groupe. Quelle est la différence lorsque vous vous produisez seul avec votre guitare ?
SANA : Solo veut dire juste une personne. Les membres me soutiennent mais Sana, c’est seulement moi. Cette responsabilité est la chose la plus essentielle sur scène. Je veux rendre le public et heureux et profiter avec lui. Être en solo ne tient qu’à moi. Pour un groupe, c’est le groupe qui endosse la responsabilité. Mais là, tout doit être de moi, et j’ai ma propre responsabilité.
Que préférez-vous vous le plus ?
SANA : Tout dépend ! Pour notre dernier concert à Liège, je me suis produis tout seul, comme habituellement, mais Violet Tree m’ont invité pour la dernière chanson, donc nous avons joué ensemble, avec la batterie, la basse, le violon, pour ma part, la guitare. Le sentiment est plus passionné. Je ne peux pas choisir le meilleur. Les deux sont bien.
Au sujet de Violet Tree, comment appréhendez-vous la tournée avec eux ? Pensez-vous être complémentaires ?
SANA : Oui ! En réalité, nous étions déjà ensemble l’an dernier, au mois d’août. Avant ça, nous nous sommes produit en Russie et nous avons partagé les mêmes expériences d’une tournée longue, froide et difficile. Nous nous sommes ensuite rencontrés pour la première fois l’an dernier mais j’avais le sentiment que nous étions déjà amis, grâce à cette expérience.
Décrivez-nous un peu le projet Koisuru-Chuni kun.
SANA : Je faisais juste …. de là, le directeur a souhaité me parler et m’a attribué une histoire, comme le visual kei.
Ressentez-vous une différence entre les réactions des fans internationaux et des fans japonais à l’égard du visual kei ?
SANA : De nos jours, [ils réagissent] de la même manière. Mais il y a 10 ans, c’était très différent.
Ce n’est pas votre première fois en France, puisque vous vous êtes produits pour Lyon à l’occasion du “Japan Touch”, que pensez-vous des conventions et des concerts ?
SANA : Les deux sont différents. Par exemple, pour ce soir, le public vient pour nous voir et j’apprécie l’ambiance, mais les conventions proposent divers contenus : la nourriture, les anime, la musique, tout. Les deux sont géniaux ! Est-ce que vous aimez le café, le thé ? Ce sont les deux mêmes boissons.
Qu’attendez-vous de ce concert ce soir à Paris ?
SANA : Paris est l’une des villes les plus populaires au monde. Les gens ressentent Paris. Peut-être qu’ils sont hystériques parfois, mais j’ai hâte de voir les réactions des Parisiens.
Avez-vous un petit message à faire passer aux fans ? Peut-être glisser quelques mots en français ?
SANA : Est-ce que je peux dire Putain ? Je m’appelle SANA. Bisous. Je veux venir encore et de nouveau et j’ai l’impression que Paris est la ville la plus connectée en Europe, avec l’Espagne, l’Allemagne, l’Italie. Tout le monde connaît Paris. Je veux juste avoir plus de liens avec Paris.
Dernière question, qu’espérez-vous pour la scène du visual kei à l’avenir ?
SANA : A vrai dire, chaque année, de nouveaux groupes débutent. Peut-être que quelque chose de nouveau va arriver.
Nous souhaitons remercier AA Event et SANA de nous avoir accordé cette délicieuse entrevue.