Home Découverte [NOS COUPS DE COEUR] Les découvertes de notre équipe #100 – Édition spéciale !

[NOS COUPS DE COEUR] Les découvertes de notre équipe #100 – Édition spéciale !

by LucileMusique

La playlist absolument wtf de LucileMusique – Partie 1

DADAROMA, le meilleur du visual kei new school

Si mon amour fou pour le visual kei s’est un peu aminci au fil des années, à l’instar de la mort lente de ce genre musical pourtant unique et inimitable, un groupe a une pression folle sur ses épaules car il détient le pouvoir de sauver les meubles : j’ai nommé DADAROMA !

Mais qu’a ce groupe de si spécial, à tel point qu’il connaît une popularité grandissante au moment du déclin du visu ? Non seulement DADAROMA propose une musique bien calibrée, avec tous les codes qui ont bâti le genre musical au fil des années, mais le groupe a aussi un chanteur (Yoshiatsu) à la voix stable, digne de ses plus grands prédécesseurs. Cependant, DADAROMA va plus loin et cultive une image qui contraste radicalement avec les formations visu encore au sommet aujourd’hui : une communication hors-pair et surtout sincère avec le public.

J’ai pu faire ce constat à Japan Expo cette année, où le groupe est venu pour la première fois. Pas mécontente de voir le visual kei pénétrer à nouveau l’enceinte du Parc des Expositions, j’appréhendais la rencontre car bon nombre de groupes de visual kei que j’ai pu croiser et voir en concert jusqu’à présent ont provoqué une part de déception en moi. La plus grande restant quand même the GazettE d’après mon expérience personnelle.

En terme de qualité de show et d’énergie scénique, mais aussi de sympathie, DADAROMA se classe N°1 sans hésitation sur la quantité de groupes que j’ai eu l’occasion de voir. Non seulement ils savent captiver la foule comme peu d’autres malgré leur jeune âge, mais on peut voir qu’ils s’éclatent et leur énergie est communicative : ÇA FAIT DU BIEN.
En plus de cela, DADAROMA propose à chaque nouvel opus des titres toujours plus funs, plus dérangeants, plus trash, mais aussi dans de nouvelles sonorités, une caractéristique propre au visual kei, mais une formule qui a eu du mal à se faire appliquer ces dernières années. Parmi mes titres préférés du groupe, on pourra retrouver les incontournables “MASTURBATION”, “Pornograph”, “Kisu wo Shiyou” (en fait tous les morceaux de leur EP “dadaism#4”) mais aussi “THE KINKY” ou encore “Happy Halloween”.

Ces coups de coeur en édition spéciale tombent à pic, puisque DADAROMA viennent tout juste de dévoiler leur tant attendu “dadaism#5”, de quoi m’en mettre encore une fois plein les oreilles.

Démarrage avec des basses puissantes et une noirceur sous-jacente à peine dissimulée avec “Twinkle Twinkle Little Star”, l’opus nous promet monts et merveilles, et le contrat est rempli. On continue sur la piste aussi lugubre que scintillante qu’est “Enzen” pour atterrir sur un “Keidoro” aux premières sonorités clairement DADAROMA, comme un cirque itinérant qui vous emporte dans son sillon un brin funeste, un brin enjoué. Mention spéciale d’ailleurs au chant aigu de Yoshiatsu particulièrement pointu sur cette chanson, à quelques petits effets de production et un pont parlé qui viennent enrichir exponentiellement le résultat final.

On continue ce voyage fort peu tranquille avec “Kabukicho no Onna”, direction les années 90 avec un riff de guitare en introduction qui nous ramène tout droit à l’époque des cheveux dressés tout droit sur le crâne, autrement dit X JAPAN. DADAROMA apportent toujours un petit twist bien à eux, sur fond de fanfare, mais le rock’n roll ne reste pas loin et Takashi se paie un solo aussi réussi que surprenant, bien loin du bagage metal habituel avec saturation à fond. Si la prise de risque se fait un peu moins forte sur “Piero no Uta”, la production reste ultra propre et me fait regretter l’absence du groupe sur la scène internationale ; ce morceau mérite clairement un live avec des instruments un peu plus ravageurs, surtout au vu des pointes spectaculaires toujours disséminées dans la musique de DADAROMA.

Mais la bonne grosse claque de ce nouvel opus, c’est la chanson titre “「DAY BY DAY」” qui nous envoie complètement sur une planète inconnue de la galaxie DADAROMA. Chant clair (mis à part le pont) et production à la limite du pop-rock, DADAROMA ont réussi à renouveler leur style en proposant de la réelle nouveauté, en montrant qu’il est possible d’aimer les sonorités metal tout en écoutant parfois des choses un peu plus en dehors des sentiers battus d’un seul et unique genre musical. La chanson est magnifiquement interprétée, bravo les gars !

Alors que je vous citais un peu plus haut “Pornograph” comme l’une de mes chansons préférées du groupe, l’opus “dadaism#5” se termine sur une note absolument sublime, la version piano toute douce et envoutante de ce titre déjà mythique du quatuor, de quoi redécouvrir le morceau sous un tout nouvel angle, et de l’apprécier encore plus.

Il semblerait bien que DADAROMA ait signé l’un de ses opus les plus emblématiques ! À toutes les hautes instances du visual kei qui ne semblent pas prendre de plaisir à leur carrière : prenez de la graine de ces petits jeunes en train de révolutionner EP après EP le visu !


Quatorze ans de bonheur avec Super Junior !

Eh oui, le temps passe vite, et ça semble difficile à croire, mais cela fait déjà quatorze ans que Super Junior nous régalent et continuent de se hisser parmi les pointures de la Hallyu !

Si le groupe a subi a essuyé bien des scandales, de nombreux déboires mais surtout la perte de bon nombre de ses membres, et tout cela dans une agence qui n’est pas des plus tendres avec ses artistes, il s’en est toujours relevé plus fort. ELF depuis de très nombreuses années maintenant, difficile pour moi de faire seulement une sélection des chansons du groupe que j’ai adoré et écouté en boucle jusqu’à l’overdose, mais malgré tout je relève le défi !

Et on commence par l’une des chansons qui parle à beaucoup de fans du groupe, sous-entendu les personnes qui connaissent vraiment bien Super Junior, puisqu’elle est l’une des dernières apparitions du groupe à 13 : “It’s You“.

À l’image même du boysband typique, cette chanson est pourtant unique par son côté nostalgique, qui saura vous replonger sans problème dans la K-Pop de la décennie dernière, et pour cause… La chanson a soufflé sa 10ème bougie cette année ! Hormis le coup de vieux, je trouve que c’est certainement l’une des chansons old school des Super Junior qui a le mieux vieilli, classée beaucoup moins ringarde que certains autres opus du groupe qui commencent à piquer un peu (je pense notamment à “Mr. Simple” qui a du mal à passer les années). Dans ce clip, les tenues et coiffures ne se démodent pas, les codes couleurs sont intemporels, la musique est entrainante sans en faire des tonnes, et bien que l’équilibre à 13 soit difficile à maintenir parce qu’il faut laisser un petit morceau du gâteau à chacun, “It’s You” laisse son petit moment de gloire à tout le monde du mieux qu’elle le peut, dans un titre à mi-chemin entre la ballade nostalgique empreinte d’espoir et la K-Pop de la 2ème génération.

Au final, “It’s You” représente avec perfection ce que le groupe aurait pu donner s’il n’avait pas connu tous ses moments de tristesse, ses boycotts à répétition, ses départs… De quoi vous donner les frissons et la larme à l’oeil.
Et c’est dans une vibe saupoudrée de “classe internationale” que Super Junior ont poursuivi leur petit bonhomme de chemin avec des chansons dans ce même esprit, mi-K-Pop mi-ballade, de quoi leur assurer un double public qu’ils ont plus ou moins toujours eu. Au palmarès, pas mal de titres me viennent en tête comme “My All Is In You” ou bien plus récemment “Somebody New“, mais la plus iconique de toutes, battant l’intégralité de la discographie Super Junior sur ce concept classe et intemporel, reste à mes yeux “This Is Love“.

Difficile de ne pas succomber à cette chanson, parfaite en tous points et pourtant si peu connue encore à ce jour. La suite “Evanesce” est d’ailleurs tout autant appréciable, mais pour moi elle ne surpassera jamais son aînée. On a pas l’habitude de voir Super Junior aussi sérieux dans leurs clips, ou n’importe quel tournage auquel ils participent (si vous ne connaissez pas trop le groupe, je vous conseille les coulisses de “This Is Love”, vous allez vous tordre de rire avec Siwon et Ryeowook), mais ce tournage a prouvé que Super Junior, ce n’est pas seulement une belle brochette de types super sympas et franchement rigolards, c’est aussi un groupe qui produit certains des meilleurs chanteurs que la K-Pop n’ait jamais connue (Kyuhyun, Ryeowook, Yesung) et qu’il n’y a pas besoin d’avoir de chorégraphies extraordinaires ou de tournages dans des lieux absolument improbables à l’autre bout de la planète pour sortir un titre et un clip de qualité, il faut juste être fort de plusieurs années d’expériences et réunir des talents, chacun excellant dans son domaine de prédilection.

Mais comme je l’ai dit quelques lignes plus haut, Super Junior ne serait pas Super Junior si le grain de folie ne s’était pas mêlé à la recette à un moment donné. Sûrement l’un des groupes les plus sauvages de la K-Pop sur les émissions (se tenir face à une caméra déclenche chez eux un déchainement incontrôlable a priori), Super Junior ont réussi à canaliser leur trop plein d’énergie dans la musique. Et on a été rudement bien servis avec le dernier album “Time_slip” !

SUPER Clap” est sans l’ombre d’un doute l’une des meilleures chansons promotionnelles du groupe, toutes sous-unités et carrières solo confondues, et a été choisie divinement bien par les membres du groupe même si “Game” a failli lui rafler la place lorsque les membres du groupe étaient en discussion quant à ce nouvel album. Des titres déjantés, sans prise de tête, qui montrent quand même tout le potentiel musical et scénique d’un artiste, ça se fait rare de nos jours, alors merci Super Junior de continuer d’illuminer nos journées et de bénir nos playlists avec toujours autant d’entrain, même 14 ans après !

Mais pour moi, le livre Super Junior ne s’écrit pas sans le chapitre Sungmin, même s’il a malheureusement dû être écarté du groupe pour des raisons qui me sont encore totalement obscures (merci les diktats coréens absurdes). Alors petite session émotion en ce lundi soir avec “Orgel“, les débuts solo de Sungmin, qui marquent aussi le retour de notre petit membre sur les pages officielles du groupe et du SJ Label.

Malgré le boycott, Sungmin a peut-être plus de chances de retrouver sa place, qu’il mérite amplement, dans Super Junior. C’est un espoir que je ne m’autorisais plus, mais qui finalement revient au galop, surtout quand je vois l’élan de soutien qu’il a reçu ces derniers jours. Il doit en plus faire son retour sur les émissions musicales : 2019 est-elle l’année où Sungmin ne sera plus traité en paria ?


B.A.P : promis les gars, on ne vous oublie pas…

Et voici une carrière K-Pop qui m’a, à l’instar de Super Junior, brisé maintes et maintes fois le coeur… Même si B.A.P n’existe plus aujourd’hui (entre nous, ne nous voilons pas la face…), les six gars ont laissé derrière flopée de titres génialissimes dans leurs titres secondaires, je pense notamment à “GO” et “THINK HOLE” (il y en a tellement d’autres), mais c’est surtout un opus en particulier qui a marqué sans précédent la carrière du groupe : “One Shot“.

Cet EP, dévoilé en 2013, a permis aux B.A.P d’acquérir une vraie reconnaissance dans la milieu de la musique, et même si le groupe n’a jamais dépassé les frontières entre la K-Pop et la musique mainstream (si fines désormais) malgré tout le potentiel nécessaire, cet EP mérite d’être célébré comme il se doit. En tout cas à la hauteur de l’engouement qu’il a provoqué parmi les fans de K-Pop de l’époque, parmi les Babys mais aussi parmi les fans de K-Hip-Hop. Car cet EP va beaucoup plus loin que le simple mini-album sud-coréen commercial.

Et c’est surtout le clip qui avait marqué les esprits à l’époque de sa sortie ! Son plus gros point fort ? Il a pu mettre en avant non pas une, mais trois chansons sur les quatre que compte l’EP dans une seule et même vidéo, racontant une histoire qui – bien que fictive – mérite d’être racontée et surtout a le potentiel de divertir autant qu’une bonne mini-série, avec même un plot twist final qui avait laissé pas mal de fans sur le cul le Jour J. “One Shot“, la chanson titre comparable à un véritable combat, est introduite par un coup de poing initial savamment nommé “Punch“, qui pose les bases de que c’était B.A.P : du rap à fond les bananes, des prods lourdes qui t’en mettent plein les oreilles en peu de temps, et dans plusieurs genres musicaux différents, mais aussi du chant très (très) haut perché.

Toujours dans la vidéo, à l’approche du dénouement, le morceau “Coma” nous plonge dans une espèce de léthargie, en attente du verdict final, avant que le groupe ne lance son dernier assaut. Tout comme l’introduction qui venait compléter l’histoire à la perfection, ce pont est tout aussi brillamment engagé et travaillé.

Et nous avons enfin “0 (Zero)” à la fin de cet EP, comme le renouveau après la destruction, ou la pousse de la première fleur sur un champ de bataille, après la fin de la guerre. Si le clip offre deux fins alternatives, qui finissent toutes les deux mal chacune à sa façon, c’est donc évident que cette vidéo monumentale n’aurait pas pu inclure “0 (Zero)”. Elle offre en cette fin d’écoute sombre, lugubre et sanglante une lueur d’espoir, un rai de lumière au bout du tunnel, en somme, tout ce dont on a besoin pour penser nos blessures après que cet album nous ait tiré dessus à bout portant, même si la cicatrice nous rappelle que tout ça n’a pas été qu’un rêve.

La sortie de cet EP a complètement bouleversé ma perception de la K-Pop à l’époque, avec un concept entièrement travaillé et pas juste façonné pour faire la une des sites spécialisés et arriver en haut des charts. Seule la qualité a fait de cet opus l’apogée de la carrière des B.A.P, et aujourd’hui le groupe pourrait être l’un de ceux qui tirent les rênes de la Hallyu. Pas de bol, ils sont tombés sur TS Entertainment et le lot de malheurs que ça leur a apporté. Une carrière avortée et six rêves brisés par une belle bande d’incompétents en manque de blé. En espérant maintenant que la cabale médiatique de TRCNG, redoutables petits gars qui n’ont pas beaucoup eu l’occasion de montrer leurs talents, enterre TS une bonne fois pour toutes.

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