IZ*ONE vient faire la fête dans vos oreilles avec FIESTA et l’album BLOOM*IZ !
IZ*ONE est un groupe comprenant des membres sud-coréennes et japonaises qui a été formé en 2018 à la suite du programme Produce 48 par Mnet. Après deux mini-albums en Corée (COLOR*IZ et HEART*IZ) et trois singles au Japon (Suki to Iwasetai, Buenos Aires et Vampire) plein de succès, un scandale éclate fin 2019 à propos des agences qui auraient soudoyé la production pour le classement des filles dans l’émission. Le groupe tombe en hiatus et nous attendions des nouvelles concernant le nouvel album qui devait sortir à la fin de l’année. Nous avons enfin eu une bonne surprise il y a quelques semaines car le groupe revient sur le devant de la scène avec son premier album tant attendu intitulé BLOOM*IZ.
J’avais commencé à suivre Produce 48 à cause de Lee Hongki (FTISLAND) qui faisait partie des coachs de l’émission. Je n’aurai jamais pensé accrocher autant, surtout qu’on ne le voyait pas tant que ça. J’ai finalement été conquise par la combativité et le talent des jeunes filles et j’ai suivi avec attention (et beaucoup d’émotions) l’évolution jusqu’au classement final pour la formation du groupe.
L’album BLOOM*IZ contient 12 chansons inédites et même si l’ensemble est plutôt sympa, je n’ai pas tout de suite été emballée par chacun des titres. Certains ont quand même attiré mon attention plus que d’autres dès la première écoute, comme DAYDREAM et son style un peu disco ou SOMEDAY qui est une magnifique balade. Mais ce sont surtout FIESTA et AYAYAYA que j’écoute le plus et dont j’aimerai parler.
La chanson titre est donc FIESTA et a capté mon intérêt dès le teaser qui se focalisait sur le refrain. La mélodie est tout de suite rentrée dans ma tête et j’avais hâte de découvrir la chanson en entier ainsi que le MV qui l’accompagnait. La vidéo est enfin sortie et nous avons pu reconnaître la touche bien personnelle de IZ*ONE que ce soit dans les images ou bien la chanson. Celle-ci est clairement dans le même style que Violetta et le clip est coloré, mettant en avant les différentes facettes des membres. La chorégraphie est dynamique, surtout pendant le refrain avec un jeu de jambes qui donne envie d’accompagner les jeunes filles.
Les paroles de FIESTA inspirent à avoir confiance en soi et célébrer la vie comme une fête de tous les jours. Juste avant le refrain on peut entendre cette phrase “Every moment of myself is beautiful and dazzling, just remember that one thing” qui pourrait se traduire par “Chaque moment de moi même/de ma vie est beau et éblouissant, rappelle toi juste de ça” et le refrain est inspirant en disant d’avaler le soleil de son cœur pour briller éternellement. Je comprends ça comme prendre la nouvelle journée qui arrive comme elle est et faire de son mieux pour en faire un jour qui compte car chaque jour est une fête.
Avant d’écouter l’album en entier j’ai cherché quelques vidéos des premières performances de promotions dans les émissions musicales. J’ai découvert la chanson AYAYAYA qui m’a tout de suite plu avec son style dansant et sexy qui m’a fait penser à RUMOR du tout premier mini-album COLOR*IZ. Les paroles parlent d’une personne attirant l’attention d’une autre grâce à sa confiance en elle et son talent sans pouvoir résister.
IZ*ONE revient donc en force avec ce comeback et plus j’écoute l’album plus je l’aime, même les chansons “trop mignonnes” qui en général me laissent sur ma faim. Vous trouverez toujours une chanson qui va bien avec votre humeur du moment. Le groupe a déjà remporté trois trophées dans les émissions musicales la semaine dernière. L’industrie déborde de girlsband et je trouve que IZ*ONE arrive malgré tout à se démarquer et j’ai hâte de voir leur évolution !
Coup de coeur partagé par Marine Bee
La nostalgie et la sincérité ont le vent en poupe dans le nouvel album des BTS !
Ne craignez plus le spleen, il y a comme un arôme de mélancolie diffus dans l’air ! Du fait de sa densité, nous nous abstiendrons de faire une review complète de la nouvelle œuvre des BTS, Map Of The Soul : 7 même si elle mériterait davantage de développement. Avec près de 15 nouvelles pistes à découvrir, les auditeurs ont été servis d’une grande sincérité textuelle, d’une diversité musicale, de délicieuses tonalités et d’échos nostalgiques des BTS d’antan. Déshabiller l’album prend du temps mais vaut en définitive le coup, puisque vous y retrouverez des garçons mûris, qui prennent le risque de se mettre totalement à nu malgré une tempête médiatique toujours prête à gronder. Solos qu’on apprécie tant côtoient duo, sous-unités, ou encore pistes principales à 7, parce que le plaisir de voix qui s’harmonisent est encore plus conséquent.
Et si ce nouvel album ne déroge pas à la règle de l’authenticité prônée par le groupe tout au long de sa carrière, il a cette particularité que le voyage semble plus éternel, plus beau encore. Il y a de la poésie même dans l’histoire qui paraît la plus sobre mais qui est pourtant la plus épineuse à écrire. On aurait tort de comparer chaque morceau tant chacun a sa propre voix, mais on ne peut s’empêcher de penser que l’un des plus crus textuellement parlant reste Inner Child, parce que peut-être les mots choisis avec attention incarnent cette hypersensibilité qui agite l’album. On aurait presque envie d’approfondir l’élan de V en ajoutant qu’il ne s’agit pas d’un changement, d’un simple passage à l’âge adulte ou d’un rêve de gosse, mais d’une réalisation de soi, parce qu’il y a toujours des tiroirs à ouvrir et des branches à escalader. On aime certaines chansons pour leur fibre humaniste, leurs messages universels pas toujours évidents à exhaler. On aime cet album pour les fables qui ressemblent aux interprètes, mais qui nous ressemblent, que certains ont déjà raconté, que d’autres découvrent et qu’on trouve intimement sincères. Ce qu’on aime dans d’autres morceaux, c’est que toute personne qui s’y retrouve est en partie dépouillée de son statut d’artiste, de son statut d’individu social qui peut le mettre à distance du sentiment qu’il endure pour finalement exhiber un être hétérogène et explosif qui pleure d’un trop plein d’espoir, de douleur, qui peine à discerner ce qu’il est, ce qu’il veut, aussi un être conscient de lui-même, des phénomènes et merveilles qui l’entourent, de l’amour porté à l’autre et à soi. On aime les récits qui ont le goût du vrai : on pense à la naïveté merveilleuse de Filter ou Inner Child, à la majesté de We Are Bulletproof : The Eternal et Shadow, à la dévotion de Friends, à l’arrachement de Black Swan ou à la passion de Respect, des récits qui assument aussi d’être nés pour incarner la voix de celui qui accepte de les lire. On trouve alors cet album épatant pour le vent ultime qu’il souffle sur un voyage de quelques années déjà…
Au-delà de sa mélancolie heureuse, Map Of The Soul : 7 redonne ses lettres de noblesse à une diversité musicale bouillonnante, traduite par la justesse des fusions entre de nombreux artistes et techniciens : si RM est à son acmé dans Respect, la gospel choir américaine de Ego appelle un autre virtuose de l’industrie musicale coréenne dont on ne vante plus le talent, Shin Myungsoo, le compositeur à l’origine de l’orchestration pour cordes de Black Swan, ou encore Sienna Lalau et The Lab, la jeune femme et sa troupe de danseurs derrière la force de la chorégraphie ON. Alors que le jeune danseur contemporain de la MN Dance Company livre une performance époustouflante et terriblement brute dans Black Swan, il faut attribuer une mention spéciale au producteur Pdogg et bien plus d’êtres encore… C’est ce dialogue entre les étoiles du devant de la scène qui brillent le plus et celles qui sont peut-être moins visibles, mais plus hautes dans la nuit qu’elles habillent et rendent encore plus éclatante, qui donne naissance à des petites pépites musicales et sensorielles. Certes, toutes les pistes ne nous satisfont pas, les filtres et auto-tunes sont parfois utilisés à outrance et malgré l’amélioration de la musique assistée par ordinateur, un instrument physique aurait mérité à en sublimer certaines, mais on oublie très vite nos désaccords face à la qualité et la sincérité des titres : en plus des techniques de sons bien maîtrisées, des climax et crescendo qui ne cessent de nous mouvoir et un choix à n’en plus finir, allant d’une aspiration folklorique à une pop mainstream en passant par une expérimentation synthpop et pop-rock, Map Of The Soul : 7 a la justesse d’invoquer le silence à certains moments, de quoi vous permettre de lire entre les lignes pour écrire votre histoire… En bref, on souligne la proximité de l’album avec son public, un album loin de prétendre se retrancher dans sa tour d’ivoire.
Enfilez votre casque, imaginez, rêvez, évadez-vous, mais n’oubliez pas, éprouvez…
Coup de cœur partagé par Okame