♣ Come on Irene
Pays d’origine : Japon
Nom original : 愛しのアイリーン
Nom romanisé : Itoshi no Irene
Année de sortie : 2018
Durée : 137 minutes
Genres : drame, romance
Réalisateur : Keisuke Yoshida
Acteurs principaux : Ken Yasuda, Nats Sitoy, Hana Kino, Yusuke Iseya
Synopsis : Iwao Shishido est un employé de pachinko à la mine déprimée qui vit encore chez ses parents dans sa campagne natale à l’âge de 42 ans. Empli d’amertume et de frustration, ce vieux garçon ne peut dissimuler un sentiment d’échec. Après une énième déception amoureuse, il décide de suivre les recommandations d’un ami et part aux Philippines dans le but d’y trouver l’élue de son cœur, grâce à un love tour pour célibataires. C’est durant son voyage qu’il rencontre Irene, jeune Philippine issue d’une famille pauvre d’un village de pêcheurs qui tente d’échapper à sa condition. Brillamment servie par l’interprétation de Ken Yasuda (The Actor, prix Idem de la meilleure image de la 11e édition Kinotayo), cette comédie mordante et cynique renoue avec l’humour noir et la violence grotesque du réalisateur qui avait secoué la 11è édition du festival avec Hime-Anole.
Avis : Les adaptations sont décidément une des maîtrises de Keisuke Yoshida, qui, après Hime-Anole revient avec un drame tout à fait apte à incarner les lignes les plus marquantes de cette 14ème édition du festival, dont celle du héros/ anti-héros, qu’incarne Iwao. Come On Irene trouve sa richesse dans cette habileté à introduire progressivement des thèmes qui mènent vers un drame inattendu, pourtant pourvu d’une grande beauté grâce à l’excellence du travail d’interprétation de Nats Sitoy, dans le rôle d’Irène. Irène, c’est tantôt une femme naïve, une femme qui souffre de sa condition de philippine achetée et de “belle-fille” reniée, tantôt une femme d’une grâce extraordinaire, qui touchera le spectateur par sa persévérance et la pureté de ses interactions avec les autres personnages. Prenez-garde, Come On Irene risque de bouleverser bien des âmes sensibles, avec des scènes violentes et profondément réalistes. C’est d’ailleurs ce réalisme qui rend l’oeuvre très enrichissante et qui ouvre à des réflexions sur les conditions de vie difficiles de bon nombre d’individus dans le monde…
◊ Autres œuvres du réalisateur : Raw Summer (2005), Sankaku (2010), The Workhorse & the Bigmouth (2013) !