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À l’occasion de la diffusion du film L’enfant du mois de Kamiari, l’équipe de production et Miwa se sont confiés à nous sur les difficultés rencontrées pendant la production, mais également les rêves en lesquels il faut toujours croire et la rencontre presque existentielle entre une chanteuse et un personnage de film. Une osmose entre différents artistes perceptible sur scène comme en coulisses.
Est-ce que vous pouvez commencer par présenter votre équipe ainsi que le film ?
Shinoe Toshinari : Je suis le scénariste et directeur de communication, Toshinari Shinoe.
Uko Oshia : Je suis le producteur général, Uko Oshia.
Miwa : Je suis Miwa, l’interprète principale.
Michihiko Suwa : Je suis le superviseur et responsable de projet, Michihiko Suwa.
Leo Ashizawa : Je suis professeur de doublage et comédien, Leo Ashizawa.
Shinoe Toshinari : Le « film l’Enfant du mois de Kamiari » se passe pendant le mois d’octobre. Il est dit que pendant un mois, les dieux disparaissent des terres du Japon et se regroupent dans la préfecture de Shimane, sur l’île d’Izumo. La disparition des dieux des autres terres, on appelle cela le « kannazuki ». C’est de là que vient l’histoire qui rythme tout le film. Ce dernier parle d’une jeune fille qui court entre Tokyo et Izumo.
À travers ce film, quel message voulez-vous faire passer aux spectateurs qui l’ont déjà vu sur la plateforme Netflix et à ceux qui vont le voir pour la première fois à Japan Expo ?
Miwa et Shinoe Toshinari : La petite fille Kannaki adore courir. C’est sa passion. C’est suite à la perte de sa mère qu’elle arrête totalement de courir. Ce qu’on veut faire passer comme message, c’est surtout de ne jamais arrêter de croire en ses passions, de continuer d’avancer pour pouvoir, un jour, reprendre ses passions. C’est comme pour toutes ces personnes qui, à cause du coronavirus, n’ont pas pu faire ce qu’elles voulaient, n’ont pas pu sortir ou ont vu des évènements s’annuler. Il faut continuer à croire en ce que l’on aime, pour qu’on puisse reprendre ses passions dès que la vie reprend. Le film d’animation montre des paysages magnifiques du Japon, avec des temples notamment. On espère que ça donnera envie à certaines personnes de visiter le Japon. Il représente aussi l’histoire mythologique japonaise avec la représentation de certains dieux, un côté grandiose du Japon qui n’est pas forcément représenté sur Internet.
Miwa, vous êtes l’interprète de la bande originale, comment s’est passé le travail de collaboration ?
Miwa : Quand j’ai écrit le thème principal intitulé « KANNA », qui passe pendant le film, mais sans voix parlée, j’ai surtout essayé de représenter l’émotion de Kanna à travers la course. Elle court uniquement pour elle et pas pour quelqu’un d’autre mais à la fin, elle comprend, lorsqu’elle se remet à courir, qu’elle aime vraiment courir.
Shinoe Toshinari : On s’est rencontré par hasard pendant l’édition 2019 de Japan Expo. On était venu pour annoncer la production de ce film et on a vu Miwa sur scène en train de présenter le thème d’une autre œuvre. On a vu en elle cette force de caractère, cette personne qui continue à croire en ce qu’elle aime, comme le personnage principal du film. On s’est dit que si on laissait Miwa créer la bande originale de ce film d’animation, elle parviendrait complètement à représenter le personnage et à retranscrire dans une chanson ses émotions.
Des petites anecdotes concernant la production ?
Uko Oshia : On n’a pas vraiment d’anecdotes marrantes, mais comme le film s’est fait pendant la période du coronavirus, c’était compliqué de poser les voix sur les images. Habituellement, on fait ça avec plusieurs personnes dans une même salle pour que chacun puisse réagir, mais étant donné que c’était impossible, les doubleurs sont passés un par un dans la salle. C’était assez compliqué !
Merci beaucoup pour cette interview ! Un dernier mot pour la fin ?
Uko Oshia et Shinoe Toshinari : À partir du 1er juillet, le site de NFT met en vente le film ! Il y a un musée virtuel que l’on peut visiter gratuitement pour comprendre comment a été produit le film. Mais il y a également des versions payantes qui permettent d’accéder à plus de contenus.
Nous souhaitons remercier toute l’équipe du film, Miwa, ainsi que Japan Expo pour cette entrevue !