[LIVE REPORT] dernière date parisienne de the GazettE : vite fait, bien fait ?

Cela fait maintenant un peu plus de deux mois que les japonais de the GazettE nous ont rendu visite au Zénith pour un gros show comme le groupe sait bien les offrir ! L’équipe s’est donc rendue sur place pour vivre en direct ce moment exceptionnel que nous promettait la tournée ‘【the GazettE WORLD TOUR16 DOGMATIC -TROIS-】‘.

 

Dès l’entrée, les fans ont malheureusement été confrontés à des “surprises” niveau organisation :  seuls les détenteurs de billets VIP ont eu ce soir-là accès à la fosse, espace tant convoité par le public. C’est donc en entrant dans le Zénith seulement que les informations ont commencé à circuler, et cela n’a marqué que le début d’une soirée qui n’a, pour la plupart des gens, pas été à la hauteur de leurs attentes.

 

Beaucoup de fans faisaient la queue depuis des heures (un bon nombre depuis le matin très tôt) pour au final être obligé d’aller s’asseoir en gradin, et donc bien plus loin de la scène que prévu. Malgré les protestations, c’est bien à la demande du groupe que cette organisation a été mise en place, et donc aucune exception n’a été tolérée pour le placement en salle.

 

Le mécontentement a vite laissé place à l’excitation du concert, notamment lorsque les lumières se sont éteintes, d’autant qu’aucun autre artiste n’a pris place sur scène pour une première partie. the GazettE est arrivé sur scène sur les coups de 20h35, après que les fans aient entendu l’interdiction formelle de prendre des photos du show.

 

 

C’est donc avec une fosse quasiment vide et des gradins pas bien remplis non plus que le show a commencé avec ‘Nihil‘, qui a fait office d’intro. Le groupe est ensuite arrivé pour mettre l’ambiance et a directement entamé ‘DOGMA‘. Après tant de frustration et d’attente toute la journée, le public a vite commencé à se déchainer, et le groupe a tout de suite enchainé les titres ‘RAGE‘ et ‘VORTEX‘. Pendant ces chansons, les éclairages devaient former un ensemble complètement fou, mais au final cela semblait malheureusement plus aléatoire que réellement artistique, et ça a quelque peu compromis l’impact visuel de la performance.

 

Le groupe fait sa première pause après ces trois (quatre avec l’intro) chansons et disparait mystérieusement dans le noir avant de réapparaitre et d’adresser ses premiers mots au public français. Le discours de Ruki a été cependant bref et conventionnel, avec un “Bonjour Paris, est-ce que vous passez un bon moment ?“.

 

Le concert reprend avec ‘FADELESS‘, et c’est à ce moment-là que les garçons ont enfin commencé à se lâcher un peu. Reita entame alors un premier solo de basse et Ruki en profite pour danser avec des gestuelles qui lui sont réellement propres. On entend alors les premières notes de ‘VENOMOUS SPIDER’S WEB‘, et le sol du Zénith commence à trembler sous le poids de l’excitation du public.

 

Avec un headbang de plus en plus fort, les garçons commencent à jouer ‘BIZARRE‘, vite suivie par ‘DRIPPING INSANITY‘, où Aoi sort enfin de l’ombre pour offrir au public un solo de guitare digne de ce nom.

 

L’ambiance déjantée fait vite place à l’émotion après un petit changement d’instruments avec la chanson ‘OMINOUS‘ et sa petite mise en scène spéciale, où Ruki joue la carte de la sensibilité artistique grâce à un lampion et une bougie allumée. Ce dernier revient vite à la réalité et incite une fois de plus les fans à bouger alors que ‘THE SUICIDE CIRCUS‘ commence. Ruki semble (enfin !) s’approcher de ses fans et le Zénith est vite réceptif. Le groupe remercie alors les fans et quitte la scène pour s’accorder une petite pause.

À peine (temporairement) partis, que les fans acclament déjà the GazettE pour qu’ils reviennent. Ruki et sa bande remontent sur scène en lançant un ‘”Bonsoir Paris“. Chacun reprend sa place, et après s’être assuré que le public était prêt à enchainer la suite de l’évènement, le groupe entame ‘DERANGEMENT‘. Il aura fallu près de 10 chansons pour que Aoi, Uruha et Reita changent de place pour aller au plus près du public. Les garçons (excepté Kai, toujours derrière sa batterie) incitent de plus en plus les fans à se défouler, et à tout donner sur ‘UGLY‘, un des nouveaux titres phare du groupe.

 

La chanson ‘UNDYING’ est ensuite annoncée, et des fumigènes en masse (encore plus que sur tout le reste du concert) ont été balancés, jusqu’à atteindre les gradins. Le groupe a ensuite remercié le public, et les grilles séparant la fosse et les gradins ont cédé pour laisser place à une foule en délire. Les gradins se sont peu à peu vidés pour laisser déferlée une véritable marée humaine en direction de la scène.

 

Avec une fosse enfin remplie dignement, les premiers pogos prennent place en même temps que la dernière chanson de la soirée : ‘Filth in the Beauty‘. On peut dire avec ce morceau que l’ambiance est enfin (mais un peu tard) à la hauteur de l’évènement, puisque même les fans qui étaient restés calmes ont commencé à enfin se lâcher. Aux alentours de 21h30, le groupe salut brièvement le public et sort de scène.

 

 

Pendant que la foule acclame the GazettE pour un rappel, le fanprojet du jour (celui des bracelets rouge) se met aussi en place. Les garçons reviennent vers 21h50, habillés des T-shirt emblématiques de la tournée, mais aussi avec un drapeau de notre pays. C’est d’ailleurs la première fois de la soirée où on peut voir les garçons en claire, sans toute la gêne occasionnée par la fumée et les éclairages (soit faibles, soit complètement fous). Après avoir souhaité un joyeux anniversaire à Uruha, chacun reprend place avec son instrument et le rappel commence avec ‘Hyena‘.

 

Le groupe est enchanté de voir les fans se défouler, et Ruki demande même à ce que tout le monde saute dans tous les sens. De loin, c’est une énorme masse de cheveux en mouvement qu’on peut apercevoir : en tout cas, tout le monde s’éclate en rythme ! the Gazette enchaine sans ménagement avec ‘Cockroach‘, et après un petit échange entre Ruki et Aoi, le concert arrive réellement à sa fin avec un dernier titre de rappel : la magnifique ‘TOMORROW NEVER DIES‘.

 

À la fin de cette dernière chanson, les lumières se rallument pour un traditionnel lancer de médiators, de bouteilles d’eau et de baguettes. Après une petite photo de Ruki dos au public, les garçons lancent un “À la prochaine” et sortent définitivement de scène.

 

 

Au final, on retiendra de ce concert que les caprices des garçons ont déçu les fans, et ça s’est beaucoup ressenti à la fois en rentrant dans la salle et à la sortie du Zénith. Même si le groupe déteste les photos, il était inutile d’envoyer autant de fumigènes et de créer des jeux de lumière délirants pour empêcher quelconque photos délinquantes, puisqu’au final on ne les voyait même plus à l’oeil nu par moments. Si les fans ont payé leurs places, c’est avant tout pour voir le groupe, et non les admirer en images subliminales. La salle a peiné à se remplir, et le Zénith était certainement une salle un peu trop ambitieuse pour l’évènement. Le groupe sait malgré tout faire jouer de son charisme sur scène, largement à la hauteur de leur réputation et de leur talent.

 

Le concert a été globalement très expéditif, et se retrouver dehors un peu après 22h a été aussi assez décevant. Une grande partie du public présent ce soir-là est donc quand même content d’avoir eu l’occasion de voir the GazettE, un groupe mythique et emblématique du visual kei. Malheureusement, la performance n’a pas pu être appréciée en entière, puisque le visuel du show a laissé à désirer et que le placement en salle a pris tout le monde au dépourvu.

 

 

Setlist :

NIHIL
1. DOGMA
2. RAGE
3. VORTEX
4. FADELESS
5. VENOMOUS SPIDER’S WEB
6. BIZARRE
7. DRIPPING INSANITY
8. OMINOUS
9. THE SUICIDE CIRCUS
10. DERANGEMENT
11. UGLY
12. UNDYING
13. Filth in the Beauty

Rappel :

14. Hyena
15. Cockroach
16. TOMORROW NEVER DIES

 

 

Merci aux organisateurs B7KLAN pour cette soirée !
Crédits photo : the GazettE STAFF @ Twitter (Concert de Nagoya)

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