[LIVE REPORT] Retour sur la soirée “Music & Saké” organisée par 33°

 

Le 29 septembre dernier, notre partenaire 33 degrees vous a proposé une soirée “Music & Saké” sur un air jazz/funk en compagnie des artistes Michelle Michina et Basement Pi. Comme le nom de la soirée l’indiquait, du saké était en dégustation, celui de la maison TaKaRa. Notre équipe était de la partie pour immortaliser le moment et profiter de cette soirée exceptionnelle : on vous raconte tout !

C’est la chanteuse Michelle Michina que nous avons d’abord retrouvé à la Dame de Canton, lieu de rendez-vous de cette édition spéciale. La jeune femme est franco-japonaise et s’inscrit dans un univers pop/soul/jazz. Après avoir joué plusieurs dates au Japon pendant 3 semaines, Michelle Michina a enchainé avec cette soirée pour faire découvrir son univers au public. Notons que pour ce concert, la chanteuse était seule sur scène mais que d’habitude elle est accompagné de son groupe, à savoir un guitariste, un batteur et un bassiste.

Seule avec sa voix et son clavier, Michelle Michina a très rapidement su envouter le public présent. Enchainant les titres en japonais et en français, on a pu savourer la dualité de son univers musical. L’ambiance a ce moment-là de la soirée était apaisante et inspirait de la sérénité, le tout dans un cadre à la fois idyllique et convivial.

En plus de chanter à merveille, Michelle Michina est aussi auteur et compositrice. Artiste sans artifice, elle s’est d’ailleurs livrée au public concernant l’une de ses chansons qui lui tient particulièrement à coeur. Il s’agit du titre ‘祈り‘ (Inori), qui signifie ‘prière‘ en japonais.

Le clip de ‘Inori’ :

Elle a écrit cette chanson après la catastrophe de Fukushima, survenue il y a déjà 5 ans. Si elle a mis beaucoup de temps à mettre des mots sur le papier, c’est avant tout parce que ce moment a été très difficile à passer. Il a vite fallu prendre des mesures de reconstruction mais malheureusement, même aujourd’hui, plein de gens n’ont toujours pas de maisons et vivent donc dans des villes aux alentours de Fukushima. Michelle nous a expliqué que le terme ‘prière‘ n’avait d’ailleurs aucune connotation religieuse, mais que c’était une prière pour la ville, pour les sinistrés, pour la vie, la nature et l’amour.

Pendant sa tournée japonaise, Michelle Michina a aussi joué des titres en français. Même si le public japonais ne comprend pas le français, la chanteuse arrive à faire passer ses émotions et ses messages via les sonorités de sa musique. C’est aussi de cette manière que Michelle Michina a réussi à captiver son public lors de son heure de performance à la soirée 33° !

Après une petite pause et un saké plus tard, c’est le groupe Basement Pi qui est arrivé vers 21h30 sur scène pour prendre le relais. Formés à Tokyo en 2015, les Basement Pi s’inscrivent dans un style beaucoup plus décalé, de quoi faire de cette soirée un souvenir inoubliable. Dès leurs premiers mots au micro, ils sont su satisfaire le public en proclamant que même s’ils avaient eu plusieurs dates en Europe lors de leur tournée, leur véritable destination était finalement Paris.

Pour cette deuxième partie de soirée, plus de monde s’est rassemblé devant la scène. Dès les premières notes, on sent à la fois la folie que dégage le groupe, mais aussi le côté expérimental de leur musique. Pour les non-initiés à ce genre de musique, une petite particularité a pu surprendre : il n’y a quasiment (à quelques exceptions près) aucun chant.

Pour faire monter l’ambiance, les membres du groupe ont très vite joué le jeu et fait leur show sur scène, notamment Kabuki Isogai, le guitariste, qui a commencé à se déchainer dès ‘Pocket Funk‘, la deuxième chanson du set. Pas peu fiers de célébrer le saké ce soir-là avec le public, de nombreux “Ganbei” ont été prononcé entre deux chansons.

Basement Pi est un groupe qui sait faire évoluer son style musical sur scène, et s’ils se considèrent comme un groupe jazz/funk, on a aussi pu les voir se frotter à des sonorités plus connotées rock indépendant. Ils savent rendre un style ‘classique‘ et peu populaire (en France tout du moins) complètement décalé, grâce leur groove naturel, leur présence scénique et leur communication qui se fait quasi-exclusivement par la musique.

Le groupe a remercié plusieurs fois les personnes présentes de s’être déplacées pour s’amuser avec eux, et ils ont semblé très heureux eux aussi d’avoir répondu présent à l’appel. À l’aide d’une interprète, ils ont même déclaré que cette soirée était réellement spéciale pour eux, à la fois pour la cadre (péniche sur la Seine) mais aussi pour l’ambiance qui se dégage du public parisien (sans oublier bien sur le précieux saké).

Lorsque les membres du groupe ont incité les fans à bouger et taper des mains, tout le monde a joué le jeu et l’ambiance bon enfant repartait de plus belle. Au fur et à mesure de la soirée, Ryozo Obayashi (bassiste) a enchainé les solos et grandement participé à cette déflagration d’énergie, de quoi transporter le public toujours plus loin. C’est après plus d’une heure de concert que le groupe a annoncé sa dernière chanson ‘Rzo House‘, qui a clôturé la performance de Basement Pi.

Setlist de Basement Pi :

1 – Contact
2 – Pocket Funk
3 – Same Title
4 – Cosmic P
5 – 101 billion dollar Man
6 – Ringo
7 – Satsuki no Ame (Rain of May)
8 – Sukiyaki
9 – Field P
10 – Rzo House

Comme le veut la tradition de tout bon concert qui se respecte, un rappel a eu lieu, mais un peu spécial ; après avoir découvert les univers de Michelle Michina et de Basement Pi séparément, le public a pu profiter d’une collaboration entre la chanteuse et le groupe. Le temps d’une chanson, ils ont interprété tous ensemble la célèbre chanson ‘Isn’t She Lovely‘ de Stevie Wonder. Un tour de magie qui a fait son effet et qui a permis de clôturer cette soirée en beauté !

Michelle et le groupe ont alors remercié une dernière fois le public, et Basement Pi a ensuite offert son dernier petit cadeau pour la soirée : tous les CDs achetés ce soir-là ont été dédicacés. De quoi repartir avec un petit souvenir collector chez soi !

Les performances de Michelle Michina et Basement Pi ont au final été très différentes, mais aussi très complémentaires. Si on a trouvé beaucoup de douceur et de sensibilité chez Michelle Michina, on a vite enchainé par une vague de folie et un changement d’espace-temps avec Basement Pi. Cependant pas de panique, malgré tout ce remue-ménage artistique, la Dame de Canton est bel et bien restée à flot ! On a hâte de découvrir le contenu de la prochaine soirée 33°, à ne rater sous aucun prétexte ! 😉

 

Merci à 33°, à la Dame de Canton et aux
artistes présents pour cette soirée atypique !

Galerie photo :

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