Notre équipe n’a pas fini de vous faire voyager, et on vous emmène avec nous pour le compte rendu de notre troisième journée à Japan Expo 2018, une occasion aussi de faire patienter tous les fans du festival qui attendant les 20 ans l’année prochaine ! Alors que le jeudi et le vendredi se sont soldés par un paquet de découvertes, entre showcases et interviews, le samedi n’a pas été beaucoup plus calme, même si l’affluence a paru moins dense que les années précédentes.
Japan Expo 19ème impact a habillé son logo de bleu, de blanc et de rouge, pour fêter les Japonismes 2018 comme il se doit ! Rappelons que Japonismes 2018 est une série d’événements qui a lieu en France jusqu’en février 2019, un projet de grande envergure qui regroupe des centaines de dizaines de dates à noter dans votre agenda et qui vous permet de découvrir la culture nippone sous toutes ses coutures. En collaboration entre le gouvernement français et le gouvernement japonais, Japonismes 2018 a été inauguré à Japan Expo, de quoi découvrir pendant cette semaine spéciale les premiers éléments de programmation du projet !
Notre journée du samedi a commencé par la scène Yuzu, où l’événement Japan in Motion & Esprit Japon a eu lieu. Rappelons que Japan in Motion est une émission tournée au Japon, initialement diffusée sur la chaîne française NOLIFE, mais qui a été récupérée par la chaine J-ONE suite à la triste fermeture de NOLIFE en avril dernier.
L’événement a alors débuté avec Izumi Mami en yukata, accompagnée d’un tambour, et s’est poursuivi avec l’entrée en scène du groupe féminin callme, rebaptisé depuis peu kolme. Composé de Ruuna, Mimori et Koumi, le trio a commencé par se présenter et a enchaîné avec une première performance sur le titre “One Time“.
La présentatrice de cet événement a alors posé quelques questions en direct aux trois chanteuses, de quoi permettre au public d’en apprendre un peu plus sur elles. Japan Expo a marqué le tout premier concert à l’étranger des callme, une date inoubliable de leur carrière qui les a rendu impatientes. Concernant leur impression de la France, les filles ont dit que le pays est très beau, et qu’elles ont adoré Paris et le magnifique soleil, car tout est très différent du Japon.
Les callme ont enchaîné avec un petit jeu, avec la complicité du public, sur le thème du dessin ; une personne dans la salle a été sélectionnée et a servi de modèle aux trois membres du groupe, qui se sont donc lancées dans une concours improvisé de dessin. Au bout d’une minute, temps imparti pour finaliser l’esquisse, les applaudissements du public ont déterminé la gagnante de ce jeu parmi le trio.
Le trio a ensuite été rejoint par un nouvel invité : Ukon Takafuji ! Danseur et chorégraphe traditionnel, l’artiste célèbre au Japon a travaillé sur de nombreux projets dans son pays natal comme à l’étranger, avec de nombreux travaux en lien avec les arts traditionnels du pays du soleil levant.
Avec plus de 100 millions de vues sur internet (dont 40 millions sur YouTube), le projet vidéo “Tokyo Bon” est certainement l’un de ses plus célèbres. On vous laisser admirer le résultat :
Cette vidéo de Namewee, un chanteur malaisien qui fait carrière principalement en Chine et au Japon, est une collaboration avec DJ KOO du groupe TRF, également présent à Japan Expo, et Ukon Takafuji. Ce projet met en avant le côté comique et sympathique du “Japanglish“, une fusion des langues nippone et anglaise, et également les différentes cultures présentes au Japon.
Autre surprise pour les spectateurs du jour dans la salle Yuzu : les danseuses de “Tokyo Bon” ont rejoint le reste des invités présents sur scène, notamment le chorégraphe Ukon Takafuji, pour enseigner les gestuelles des différentes parties de la chanson au public, un moment de partage qui a beaucoup diverti les spectateurs et a ravi petits et grands.
La présentatrice a profité de leur présence pour poser une question à Ukon Takafuji, concernant son travail avec les DJ KOO des TRF. L’artiste a alors répondu :
“Je me suis dit que je voulais apprendre à tout le monde la chorégraphie de ‘Tokyo Bon’, et j’ai donc simplement pensé à collaborer avec lui.”
Japan in Motion a accueilli une autre surprise : l’arrivée inattendue de Yoko Takahashi ! La chanteuse, qui s’est illustrée au fil des années avec ses nombreuses collaborations avec des licences d’anime, notamment Evangelion. Bien que connue, c’est une artiste qui se fait rare, y compris au Japon ; un entretien avec elle était donc absolument incroyable. Comme l’occasion était exceptionnelle, la présentatrice avait beaucoup de questions à lui poser, notamment sur sa venue en France, et Ruuna des callme a également témoigné de son respect pour Yoko Takahashi, en tant que grande fan de la chanteuse.
De son côté, Yoko Takahashi a confié qu’elle avait fait beaucoup de shopping en dehors de sa visite de la ville de Paris. Elle a notamment eu le temps d’aller voir la Tour Eiffel, le Musée du Louvre et le Sacré-Coeur, des incontournables pour tout touriste qui vient en France pour la première fois.
La célèbre interprète a également donné des informations sur l’opportunité qu’elle a eu de collaborer avec l’anime Evangelion, malgré les difficultés qui s’étaient annoncées au début. En 1995, il était difficile pour Yoko Takahashi de décrocher des contrats, et à l’époque son patron lui avait alors demandé ce qu’elle voulait faire. Malgré un changement de PDG 4 fois d’affilée, le déménagement de son label et d’autres problèmes divers, Yoko Takahashi a réussi à partir 6 mois à Los Angeles pour apprendre à chanter. Après être revenue au Japon, son patron lui a proposé de chanter un générique de fin d’anime, celui d’Evangelion, un moment qui est aujourd’hui primordial pour sa carrière.
Pas le temps pour notre équipe de s’attarder sur la fin de Japan in Motion & Esprit Japon, à notre plus grand regret, puisque nous avons dû nous diriger vers les salles de presse pour une des interviews les plus sympas de cette édition : celle des LUV K RAFT !
LUV K RAFT est un groupe composé de 4 membres proposant des titres pop-rock très travaillés et sortant des sonorités habituelles. Ils présentent une grande motivation dans tout ce qu’ils font et une véritable envie de partager leur passion pour la musique qu’ils vivent au quotidien. Leur plus grande force : ils gèrent eux-même la production de leurs chansons, mais aussi leurs clips et les packagings de leurs albums.
Si ce groupe vous intéresse, foncez lire notre interview avec le groupe !
À peine reparties de notre très jolie rencontre avec LUV K RAFT, l’équipe de CKJ est repartie, direction la plus grosse salle du festival : Ichigo ! Avant de lancer l’ECG (European Cosplay Gathering), célèbre concours de cosplay européen donnant rendez-vous chaque année à Japan Expo pour la finale, nous avons pu assister à deux défilés de mode dans deux univers totalement différents sur la scène Ichigo. Le premier, du nom de “Japan Style Collection” était présenté par sa créatrice accompagnée d’une jeune française présente pour traduire les paroles de cette dernière. Ce défilé nous a prouvé une fois encore que la mode japonaise regorge de stylistes très talentueux et souvent très jeunes, bien que les goûts et les couleurs dans la mode soient plus que discutables !
Nous avons alors pu découvrir plusieurs lignes de vêtements présentées les unes à la suite des autres et introduites par une courte vidéo promotionnelle. La première nommée axes femme s’inspire de la mode parisienne et de la Belle époque, la seconde baby Shoop prend ses origines dans la culture et la mode américaine. La troisième, nommée Midnight Dreamy Secret se veut colorée mais accompagnée d’accessoires sombres pour créer du contraste, la collection Poupee fait référence aux princesses des contes de fées, et pour finir, la dernière collection Violetta qui met en avant le style Larme, à la fois simple et féminin mais aussi élégant avec une pointe vintage.
Le second défilé s’aventurait alors dans un autre univers marquant tout de suite une grande différence avec le précédent. Nommé “ReFashion Caravan” comme le nom de l’association venant présenter ses créations, sa base de travail est totalement différente. En effet, cette association a choisi de mettre en avant des tenues japonaises à la fois traditionnelles mais aussi modernes. Vous l’aurez deviné, le travail de ces stylistes se fait sur la base du fameux kimono japonais. Par cet intermédiaire, l’association a pour objectif d’attirer la curiosité du public sur la culture japonaise à la fois traditionnelle et actuelle. Le défilé était mis en valeur de façon originale à travers une démonstration de combats de sabre et de danse, l’ensemble accompagné par une musique traditionnelle jouée sur scène.
Pas le temps pour notre équipe de s’aventurer plus que ça dans la salle Ichigo, nous nous sommes dirigés vers la salle Karasu pour retrouver la plus kawaii des rockeuses : Emi Arisaka, gagnante 2018 de JAPAN EXPO ROCKs !
Emi Arisaka est arrivée accompagnée de tous ses musiciens pour montrer toutes les facettes de son charme unique, et surtout exposer le même talent qu’elle a su montrer au jury de JAPAN EXPO ROCKs, nouvelle compétition instaurée par le festival qui permet de ramener des artistes qui savent envoyer du lourd. Son arrivée a été très remarquée, notamment à cause de sa robe et de son serre-tête à l’effigie de Minnie, tandis que ses musiciens étaient en yukata.
Acclamée par son public, elle a salué ses nombreux fans rassemblés avec une voix toute mignonne en disant “Bonjour !“.
Pour les personnes qui ne connaissaient pas Emi Arisaka avant son entrée sur la scène Karasu, et qui sont venus par simple curiosité envers ce petit bout de femme, la surprise a dû être de taille ! Emi Arisaka n’a pas gagné JAPAN EXPO ROCKs pour rien, et son style musical rock’n roll rentre en contraste totale avec son image kawaii et presque infantine.
Après quelques minutes de performance, Emi Arisaka s’est présentée, avec une gêne un peu innocente, et a même demandé au public de crier son nom. Elle a bien entendu profité de ce moment pour remercier toutes les personnes présentes d’être venues la voir et a semblé étonnée du grand nombres de personnes prêtes à s’amuser avec elle dans la salle Karasu.
Lors de sa performance, les fans se sont laissés entraînés sans aucun problème dans son univers, et l’ont encouragé tout le long en levant les mains en l’air et en sautant de toutes leurs forces. Emi Arisaka a également appris quelques mots à son public pour que tout le monde puisse chanter avec elle.
En somme, la voix douce et brutale d’Emi Arisaka a marqué à la fois un fort contraste mais aussi une harmonie mêlée aux sons de la guitare électrique et de la batterie. Ce showcase a montré une grande cohésion entre le public et l’artiste, où tout le monde était enthousiaste, un point essentiel qu’on aimerait retrouver sur tous les shows, même ceux des artistes les moins populaires invités par le festival chaque année.
Pendant qu’une partie de notre équipe est restée pour le show enflammé de Emi Arisaka, le reste de l’équipe est alors reparti pour retrouver le groupe de rock futuriste THE SIXTH LIE sur scène le vendredi, cette fois pour une petite conférence. À leur arrivée les membres se sont installés sur scène, très calmes mais peut-être un peu stressés. Le public était au rendez-vous pour assister à ce petit événement sur la scène Také.
Au cours de cet échange qui a duré près de 30 minutes, les garçons ont pu répondre aux questions de la présentatrice pour faire découvrir un peu plus le groupe au public. Ils nous ont alors parlé de la création du groupe mais aussi de l’origine de leur nom comme vous pouvez le (re)lire dans notre interview qui s’est déroulée dès le début de Japan Expo, le jeudi.
Ils ont exprimé leur joie d’être présents à Paris pour cet événement mais aussi de pouvoir retrouver le public français une nouvelle fois. Le groupe est en effet déjà passé en France lors de la tournée “SHIN X THE SIXTH LIE EUROPE TOUR 2017 ‘THE INCEPTION’” avec SHIN, l’ancien chanteur de ViViD, en 2017. Ils sont revenus sur leur style musical qu’est le future rock et en quoi il consiste exactement.
Nous avons pu avoir leur ressenti sur le générique qu’ils ont eu l’occasion de produire pour l’anime Golden Kamui. Ils nous ont expliqué avoir été très surpris lorsque la demande leur a été adressée. Ils ont alors dû s’imprégner rapidement et autant que possible de l’histoire de cet anime en dévorant les mangas dont la série s’inspire. De cette façon ils ont pu écrire une chanson correspondant à l’histoire et au style de l’anime, même s’il était nécessaire pour cela de s’éloigner quelque peu de leur univers musical. Arata a alors avoué être fan de mangas tels que les séries à succès One Piece et Tokyo Ghoul, puisque étant japonais, les mangas font aussi partis de leur quotidien.
Ils ont enchaîné en parlant de leur album “Singularity” qui a été publié en deux versions, l’une japonaise et la seconde anglaise pour se rapprocher du public occidental. Une constatation toutefois : la version japonaise se vend mieux puisque même le public occidental achète en général la version japonaise, et comme le groupe l’a constaté lors des showcases, cela n’empêche pas du tout le public de chanter ! Ils ont d’ailleurs pu rencontrer leur fanbase française et créer un échange très apprécié avec beaucoup d’interactions. Ils ont montré leur envie de développer cet échange autant que possible avec les fans pour se rapprocher du public.
Ils ont ensuite essayé de prononcer les quelques mots français qu’ils connaissent sans trop de surprises cette fois, nous avons eu “bonjour“, “merci” et le fameux incontournable “je t’aime” ! Une remarque de leur part à bien fait rire le public mais aussi notre équipe : les garçons pensaient entendre le mot “neko” (qui signifie “chat“) à la fin de chaque réponse aux questions des journalistes pendant les interviews. Pourtant, nous ne prononçons par le mot “neko” pendant les interviews, il semblerait donc que notre “d’accord” sonne proche du mot “neko” pour les Japonais ! Cet échange lors de la conférence s’est donc terminé avec une bonne dose de rires pour tout le monde !
Pour mettre fin à la conférence, les membres ont prononcé encore quelques mots :
Ray : Je souhaite pouvoir rencontrer et échanger avec les fans. C’est ce qui me plaît le plus dans ce métier.
Reiji : Au final, je pense que j’apprécie plus lorsque nous nous produisons à l’étranger !
Arata : J’aime faire la fête après le show.
Qui dit fin de conférence par THE SIXTH LIE, dit retour sur la scène Karasu ! Emi Arisaka a laissé place à l’un des groupes d’idols les plus attendus de cette édition, si ce n’est pas le plus populaire ! Les 12 membres de =LOVE ont en effet fait forte impression dès leurs débuts, puisque le groupe a été formé par une ancienne membre des AKB48, aujourd’hui membre des HKT48, qui n’est autre que la célèbre Rino Sashihara. Après une interview avec les filles le vendredi du festival, =LOVE ont donc donné un showcase qui a réunit un public particulièrement dense sur la scène Karasu !
Bon nombre de fans du groupe, et fans d’idols de manière plus générale, se sont donnés rendez-vous pour la toute première venue des =LOVE sur le sol français, qui avait fait du bruit dans la communauté française ; voir toutes ces personnes réunies à Karasu a été un bon moyen de montrer aux 12 jeunes femmes qu’elles ont déjà le soutien de beaucoup de personnes, y compris en dehors de leur pays natal. On pourra cependant noter que musicalement parlant, =LOVE n’ont pas forcément offert le meilleur showcase de cette édition musicale 2018, en tout cas pas forcément le plus mémorable, mais comme toutes bonnes idols qui se respectent, elles ont réussi à mettre une excellente ambiance menée par des fans infatigables et à fond dans la performance ! Elles ont réussi à faire bouger les foules, un bon point tout de même pour cette première prise de température au niveau du public français.
Le showcase des =LOVE restait quand même un incontournable du 19ème impact, puisqu’il était peut-être la seule occasion pour les fans européens de voir ces 12 concentrés de bonne humeur sur scène, les concerts d’idols se faisant rares – voire quasi inexistants – ici en dehors du rendez-vous annuel Japan Expo.
Après cette découverte des =LOVE, notre équipe s’est rendue au dernier créneau de sa journée, une fois de plus chargée : l’interview du groupe TERCERA TRAPs !
Comme on vous l’avait dévoilé lors de la mise en ligne de notre interview, la formation TERCERA TRAPs a subi bon nombre de changements depuis son tout premier passage sur la scène européenne : le groupe s’appelle désormais TERCERA TRAPs MOIS, Yuto a quitté le groupe (seulement une semaine après Japan Expo) et enfin 3 nouveaux membres sont venus compléter le line-up, passant donc le groupe à 6 membres.
Vous l’aurez compris – si vous avez eu le courage de lire toutes ces lignes -, Japan Expo 2018 a encore été une véritable épopée pour notre équipe, qui nous a cependant permis une fois de plus de découvrir de très bons noms de la musique nippone, et surtout d’avoir l’opportunité exceptionnelle de les rencontrer, que ce soit en interview ou en showcase, pour découvrir ce que ces talents musicaux et scéniques ont à offrir. N’hésitez pas bien entendu à nous partager vos propres coups de coeur sur l’édition 2018 de Japan Expo, et pourquoi pas les noms que vous aimeriez voir à l’affiche des prochaines éditions !
Merci aux équipes de Japan Expo et à tous les artistes
présents sur cette journée exceptionnelle du samedi !