[INTERVIEW] À la découverte de GOOD THRU DATE, la symbiose de 3 univers fantastiques !

Our interview in available in English on the second page!

À l’occasion de ses nombreuses dates en Europe et de son concert donné à l’International à Paris le 4 mars dernier, l’équipe de CKJ a eu la chance de pouvoir rencontrer GOOD THRU DATE, un groupe de rock indépendant fraîchement formé. Ren, Haru et Tetsuri, trois amis et musiciens, ont décidé de se confier sur la particularité de leur formation, les moments passés à côté du public ainsi que sur quelques petites anecdotes. Les GOOD THRU DATE ont commencé leur voyage par une escale au Japan Tours Festival et ils espèrent bien avoir marqué les esprits. Plus qu’une simple carrière au Japon, les GOOD THRU DATE ont pour ambition de faire vibrer les salles de concerts dans le monde entier.

Plongez-vous dans leur univers avec ce petit moment tout en légèreté !

Bonjour ! Pouvez-vous commencer par présenter le groupe ?

Haru : GOOD THRU DATE est constitué de trois formations différentes. Nous nous connaissions depuis plus longtemps. Je suis déjà venu en Europe et quand nous nous sommes rencontrés, nous nous sommes dit que ce serait génial de pouvoir aller en Europe ensemble. C’est grâce à notre équipe que nous sommes capables d’être ici.

Que signifie votre nom de groupe ? Comment définiriez-vous votre style musical ?

Ren : On voulait garder nos initiales respectives (Haru, Tetsuri, Ren) et on a ajouté le “U” de “vous” [ndlr : du public] car ça faisait “Thru”. Ensemble on voulait faire de la bonne musique. “Good Thru”, c’est quelque chose que l’on retrouve sur les cartes de crédits. En demandant à notre responsable, celui-ci nous a dit d’ajouter “DATE”.

C’est un mélange de rock et d’EDM avec des sonorités très japonaises, même si on se connait depuis 5 ans, c’est une musique que nous seuls pouvons réaliser et dont on veut profiter avec le public.

Vous l’avez dit, vous venez tous de formations différentes, avez-vous donc rencontré des problèmes avec cette nouvelle formation ?

Haru : On pensait que ça allait poser problème mais ça s’est passé très naturellement parce qu’on s’entendait très bien.

Tetsuri : Il y a 10 ans, ça aurait posé problème… Mais à l’heure actuelle, on retrouve beaucoup ce type de formations au Japon. Il peut y avoir des changements dans les musiciens sans que ce soit gênant.

Vos styles de bases sont tous différents, comment parvenez-vous à les mêler ?

Tetsuri : On se respecte mutuellement. On s’organise : on fait des sessions live, je joue de la guitare, Haru et Ren chantent. Tout sort très naturellement.

Quels sont les avantages de cette nouvelle formation composée de musiciens déjà confirmés ?

Haru : Nous n’avons pas encore d’activités au Japon. Nous ne nous sommes pas encore produit là-bas. Dépasser les frontières du Japon devient donc très excitant, très stimulant. 

Tetsuri : Nous n’avons pas de batteur, donc c’était un challenge. En fait, au début, on se demandait comment on allait faire pour produire de la bonne musique sans batteur. Mais on est pas nombreux, on est que trois, alors on peut écrire et composer des chansons plus rapidement. 

Haru : C’est vrai, et en plus, on a l’avantage de composer tous les trois. 

Justement, en parlant de composition, comment parvenez-vous à gérer les rôles d’interprète et de compositeur ? 

Ren : Le premier objectif, c’était cette tournée européenne. Mais on n’avait que trois mois pour la préparer. On se voyait toutes les semaines pour poser des bases sur les sons, et quand on trouvait des musiques qui nous intéressaient, on les perfectionnait. Pour le CD, on a composé trois chansons. 

Pour vous Haru, c’est déjà votre troisième passage en Europe, mais pour vous Ren et Tetsuri, c’est la première fois, qu’avez-vous pensé du public en Europe ? Quelles étaient vos réactions ?

Ren : Comparé au Japon, on voit tout de suite devant nous comment réagit le public. On peut facilement lire les réactions sur leurs visage, s’ils s’amusent… Et ça, pour les prochaines performances, ça nous permet de jauger, d’évaluer ce qui a été bien et de nous dire “Ça la dernière fois, c’était pas très bien, on va faire plus pour la prochaine, on va donner plus là-dessus..”. Le public européen communique très facilement son ressenti. Alors qu’au Japon, comme les gens sont plus timides, on va avoir du mal à vraiment cerner leurs réactions. 

Votre première date en Europe a été celle du Japan Tours Festival, comment s’est passé ce moment avec le public ?

Tetsuri : Je suis d’accord avec Ren sur le fait qu’on joue et qu’on voit immédiatement comment réagit le public, s’il est ému. On s’est très vite ambiancé, et on s’est rapproché en une fraction de secondes du public.

Que souhaitez-vous tirer de ces nombreuses expériences à l’étranger, en Europe ?

Haru : Je me suis déjà produis aux États-Unis, mais je n’ai pas encore voyagé en Asie. En fait, j’aimerais pouvoir transcender les frontières, qu’on soit un groupe international.

En France, la plupart des concerts sont centralisés à Paris. En tant qu’artistes, vous avez eu la chance de vous produire en province. Que pensez-vous de l’engouement des petites villes pour vous ?

Tetsuri : Quand on part à l’étranger en tant que Japonais, finalement, on ne sait jamais quel accueil on va recevoir, et là pour le coup on ressent beaucoup d’amour, de passion, d’énergie très vibrante, et pour cette raison, on éprouve beaucoup d’amour et de reconnaissance envers nos fans européens.

Une petite anecdote à nous raconter sur votre passage en France ou en Belgique ?

Ren : Quand on est allé s’amuser à Bruxelles, on a été sur une grande place qui nous a beaucoup impressionné, l’architecture nous a beaucoup ébloui.

Tetsuri : On a eu plusieurs changements d’avion, et ma valise s’est perdue et n’est pas arrivée jusqu’en Chine, donc je suis arrivé en France sans guitare et sans vêtements.

CKJ : Vraiment ? (rires)

Tetsuri : Oui. (rires) Quand on est arrivé à Paris, on est allé faire du shopping pour trouver des vêtements.

CKJ : C’est donc le staff qui vous a prêté une guitare ?

Tetsuri : Exactement, la guitare a été prêtée par le staff d’ici.

CKJ : Et pour la valise ?

Tetsuri : La valise est finalement arrivée en retard. (rires)

Vous reprenez des chansons d’animes sur scène. Que pensez-vous de l’attrait du public français pour la culture pop japonaise ?

Haru : C’est quelque chose dont nous sommes très heureux. À l’origine de ces reprises d’animes, mon groupe Universe a été sélectionné pour faire un OST, un ending pour BLEACH. J’étais très heureux. En tant que Japonais, c’est quelque chose dont je suis très fier, qu’autant de monde aime les mangas et les animes, je suis très content de voir ça.

Comment expliquez que la musique japonaise est source d’inspiration malgré la barrière de la langue et de la distance entre la France et le Japon ?

Haru : C’est quelque chose qu’on ressent beaucoup quand on fait de la musique. J’ai vraiment le sentiment que la musique transcende les langues et les frontières. À chaque fois que je joue, que je chante à l’étranger, je suis très touché. Je pense que ça en va de même pour Ren et Tetsuri.

De plus en plus de personnes s’intéressent aux groupes indépendants dans une industrie qui tourne autour de gros lobbys. Comment expliquez-vous cet engouement croissant pour les petits groupes venus de petites agences ?

Ren : Je trouve que les gens développent des goûts de plus en plus poussés, de plus en plus raffinés. On commence par dire qu’on aime la musique, mais qu’est-ce qu’on aime ? Le R&B, le jazz, le rock ? Et quand tu décomposes progressivement, tu peux aller de sous-genres en sous-genres. Que ce soit pour la musique ou pour d’autres arts, comme les animes, on arrive à un goût plus raffiné pour un certain genre, ou pour un sous-genre d’un sous-genre, et finalement, en allant à un de nos concerts, les gens qui se retrouvent ici, plutôt que des personnes qui aiment le rock de manière général, reviennent parce qu’ils aiment notre groupe. Tous ceux qui viennent à nos concerts peuvent devenir des amis, parce que ce sont des gens qui ont déjà beaucoup de choses en commun pour se retrouver ici. Cette affinité est une bonne chose.

Dans vos carrières professionnelles, quelles sont les difficultés que vous avez rencontrées et que vous avez surmontées ?

Tetsuri : Je suis venu vivre à Paris à 13 ans quand j’ai commencé à jouer de la guitare. J’ai toujours cru en mon talent, mais je n’ai pas su saisir ma chance. Haru-san a cru en  mon talent de guitariste. Nous sommes tous les trois des survivants, nous étions plus nombreux avant, mais nous avons gardé le cap et nous en sommes là aujourd’hui. Haru-san a déjà fait ses débuts et il a un peu plus d’expérience au niveau de sa carrière. Mais il a cru en moi et il a cette confiance en notre talent.

Avez-vous des projets pour 2019 ?

Ren : On va clore cette tournée au Japon. On prévoit aussi de faire de la musique, des chansons, réfléchir à un format pour pouvoir diffuser du contenu pour les fans en dehors du Japon.

Pour terminer, avez-vous un message pour le public français ? Peut-être quelques mots en français, chacun son tour ?

Tetsuri : “Oui”. (rires) Je suis né à Paris, je suis resté jusqu’à mes deux ans et je suis reparti au Japon. À 13 ans, je suis revenu un an à Paris. Je ressens une connexion très forte avec Paris. Je suis lié à Paris. Le “ri” de “Tetsuri”, c’est le “ri” de “Paris”. C’est une ville que j’aime beaucoup, j’aime le vin, le fromage, les françaises. (rires) Je vais revenir. Soutenez-nous et écoutez notre musique ! “Bon appétit”.

Haru : “Bonjour, je m’appelle Haru. Je suis japonais. Je vous aime France.” (rires) C’est la quatrième ou cinquième fois que je me produis en France. Ça m’apporte toujours une surprise. Il y a une fraîcheur dans ces rencontres. Je ressens beaucoup d’amour et d’énergie de la part des fans. Je sais que je vais revenir. Rencontrons-nous de nouveau !

Ren : Pour moi, je veux du chocolat parce que j’aime le manger avec un café. J’ai bu un café ce matin aussi. C’est la vie. C’est tout. (rires) Je vous aime.

Nous tenons à remercier chaleureusement HIGHFeeL, Quentin pour la traduction, et bien évidemment les membres des GOOD THRU DATE pour cette délicieuse entrevue. 

Notre interview est disponible en français en première page !

On the occasion of several dates throughout Europe and a show held at the International in Paris March 4th, CKJ’s team had the opporunity to meet GOOD THRU DATE, an indie rock band recently created. Ren, Haru and Tetsuri, three friends and musicians, have decided to talk about the uniqueness of their group, moments they had with their fans and some other fun facts. GOOD THRU DATE began their trip in France with a stop at the Japan Tours Festival, and they surely hope to have drawn attention. More than a regular career in Japan, GOOD TRU DATE have the ambition to shake concert venues in the entire world.

Let’s dive in their universe with this little moment of lightness!

Hello! Could you present youselves at first?

Haru: GOOD THRU DATE was created with three different bands. We’ve known each other for a really long time. I already came to Europe and when we met, we told each other it would be great to go together to Europe. If we’re able to stand here today, it’s all thanks to our team.

What’s the meaning of your band’s name? And how could you define your music style?

Ren: We wanted to keep our respective initials (Haru, Tetsuri, Ren) in it and we added “U” meaning “you” [editor’s note: the audience] to make the word “Thru”. We wanted to do good music togather. “Good Thru”, it’s something that we can find on credit cards. After asking our manager, he told us to add “DATE”.

It’s a mix between rock and EDM with typical Japanese sounds, and even if we’ve known each other for five years now, it’s a music only ourselves could produce and that we want to share with the audience.

You told us you all come from different bands, did you face any problems with this brand new group?

Haru: We thought it would make things difficult but it ran really smoothly because we genuinely get along.

Tetsuri: Ten years ago, it would have created problems… But now, there are a lot of bands like ours in Japan. Musician changes can occur without it being troublesome.

Your initial music styles are all different, what do you do to mix them correctly?

Tetsuri: We respect one another. We organize things: we do live sessions, I play the guitar, Haru and Ren sing. Everything is really running smoothly.

As you are all experimented musicians, what are the advantages of your new band?

Haru: As of now, we didn’t have any activities in Japan yet. We didn’t even performed there. Going beyond the frontiers of Japan is becoming super exciting and challenging.

Tetsuri: We don’t have any drummer, so it was a real challenge. In fact, we first asked ourselves how we could produce good music without a drummer. But we are only three people, so we can write and compose songs way more quicker.

Haru: That’s right, and we all three also have the chance to compose music.

Talking about composition, how do you handle both performing and composing?

Ren: Our first step was this European tour. But we only had three months to prepare this tour. We met each other every week to work on the songs, and once we found songs we liked, we perfected it. Regarding our CD, we composed three songs overall.

It’s already the third travel to Europe for you Haru, but it’s the first time for you Ren and Tetsuri, so what did you think of the European audience? What was your reaction?

Ren: Unlike Japan, we can immediately see how the audience reacts. We can easily read reactions on people’s faces, to see if they are enjoying it… And this allows us to take notes of what was good and tell ourselves “Last time, this was nos so good, we’re going to put more here…”. European fans share their feelings really easily. But in Japan, people are shier, so it’s a little bit more complicated to determine how they feel.

Your first European date was the one at the Japan Tours Festival, how did it go with the audience?

Tetsuri: I agree with Ren when he says that we can immediately see the reaction of the audience when we’re on stage, if people are touched. We were put really quickly in the mood, and we got close to the audience in the blink of an eye.

What would you draw from these overseas and European experiences?

Haru: I already performed in the United States, but I didn’t travel throughout Asia. In fact, I’d like to cross the borders, for us to become an international group.

Most of the French concerts are held in Paris. As artists, you had the opportunity to perform outside our capital city. What do you think about the support you’re receiving in smaller French cities?

Tetsuri: As Japanese people, we never know what kind of welcome we’ll receive when we travel abroad, and here we’re getting a lot of love, of passion, of exciting energy, and that’s why we love our European fans and we’re grateful.

Do you have any little fun story to share about your travel in France and in Belgium?

Ren: After arriving in Brussels to have fun, we went to a big square that left us impressed, especially the architecture.

Tetsuri: We had to transfer from one airplane to another, and my luggage was lost and didn’t make it to China, so I arrived in Paris without my guitar and with no extra clothes.

CKJ: Really? (laughs)

Tetsuri : Yeah! (laughs) When we arrived in Paris, we went shopping to buy clothes.

CKJ: So, did the staff lent you a guitar?

Tetsuri: Yes exactly, the local staff lent us a guitar.

CKJ: And what happened with your suitcase?

Tetsuri: The suitcase finally arrived, but later. (laughs)

On stage, you cover anime songs. What do you think about the appeal of Japanese pop culture among French people?

Haru: We’re really happy about it. At the beginning of these anisongs covers, my band Universe was chosen to do a theme song, an ending for BLEACH. I was really glad. As a Japanese myself, it’s something I’m really proud of, because a lof of people like mangas and animes, and I’m really happy about it.

How do you explain that Japanese music inspires people despite the language barrier and the distance? 

Haru: This is something we can feel a lot when we are playing music. I have the feeling that music transcends languages and borders. Each time I play in a foreign country, I feel proud. It’s probably the same for Ren-san and Tetsuri-san.

More and more people get interested in indie bands in a music industry that is controlled by big lobbies. How do you explain this growing craze about less popular bands in smaller companies?

Ren: I think people develop more advanced musical tastes, more refined. We start by saying that we love music, but what do we like exactly? R&B, jazz, rock? When you decompose that step by step, you can discover more and more other sub-genres. Whether it’s about music or other kinds of art, like animes, we can develop a more defined taste for a specific genre, or for the sub-genre of another sub-genre. In the end, people gathering here come back to see us because they like what we do, and not only because they like rock music. All the people who have seen us on stage so far can become friends with one another, because they already have a lot in common while coming here. This affinity is a really good thing.

What are the difficulties you faced and overcame in your professionnal careers?

Tetsuri: I came to live in Paris when I was 13, and I began playing the guitar. I’ve always believed in my own talent, but I didn’t get to seize opportunities. Haru-san believed in me as a guitarist. All three of us are survivors, there were more of us before, but we carried on and here we are today. Haru-san already made its debut and has more experience. But he believed in me and he trusts our talent.

Do you have any projects planned for 2019?

Ren: We will end this tour in Japan. We’re also planning to produce music, to do songs, and we’re currently thinking about a new format to share our work with our fans overseas.

To conclude this interview, do you have any special message for your French fans? Maybe some words in French one after another?

Tetsuri: “Oui”. (laughs) I was born in Paris, I stayed here until I was 2 years old and went back to Japan. At the age of 13, I came back to Paris for a year. I have a really strong link with Paris. I have a bond with Paris. The “ri” part in “Tetsuri” is the “ri” of “Paris”. It’s a city I adore, I like wine, cheese and French women. (laughs) I will come back. Support us and listen to our music! “Bon appétit”.

Haru: “Bonjour, je m’appelle Haru. Je suis japonais. Je vous aime France.” (laughs) I’m performing here today for the forth or fifth time. It’s always a surprise. There is a fresh feeling coming from all these encounters. I feel a lot of love and energy from the fans. I know I will come back. Let’s meet again!

Ren: I want some chocolate because I love to eat that with a coffee. I drank a coffee too this morning. That’s how life is. That’s all. (laughs) I love you!

We would like to particularly thank HIGHFeeL, Quentin for the translation, and of courses GOOD THRU DATE’s members for this wonderful interview.

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