En ce mois des libertés qui commence officiellement aujourd’hui et qui célèbre la diversité et la liberté des individus dans leurs vies et identités sexuelles, l’équipe de CKJ vous propose un top spécial, mettant à l’honneur les personnalités qui incarnent la communauté LGBTQIA+ en Asie, et qui s’efforcent donc de faire accepter les différences via leurs carrières.
À l’heure où Taïwan vient de marquer l’histoire en étant le tout premier État asiatique à légaliser le mariage homosexuel, le pas est loin d’avoir été franchi partout sur le continent asiatique, mais certains artistes ont à coeur de défendre les droits de la communauté LGBTQIA+, qui regroupe les lesbiennes, les gays, les bisexuel(le)s, les transgenres, les queers, les intersexes et les asexuel(le)s.
Sommaire :
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♣ Lady (Corée)
♣ Anthony Wong (Hong Kong)
♣ Himitsu no Otome (Japon)
♣ Holland (Corée)
♣ Venus Flytrap (Thaïlande)
♣ Moga Mogami (Japon)
♣ Chen Lili (Chine)
♣ Rina Sawayama (Japon)
♣ MRSHLL (Corée)
♣ Denise Ho (Hong Kong)
♣ Lady (Corée)
Constitué de quatre femmes, – Binu, Sahara, Sinae et Yuna -, le groupe Lady a fait ses débuts officiels le 7 avril 2005 avec la sortie de son premier opus éponyme, et a défrayé les chroniques à son lancement ! Au départ, le groupe n’aurait dû qu’être un trio, mais au vu des nombreux talents repérés lors des auditions de l’agence, l’entreprise a décidé d’ajouter une quatrième membre au line-up, Yuna. Mais si ce groupe a déchainé les passions en Corée à l’époque, ce n’est pas tant pour sa musique, mais pour ses membres, qui sont toutes les quatre transgenres. S’inspirant du boom de popularité de la chanteuse, modèle et actrice Harisu – également transgenre -, les quatre membres de Lady ont surtout fait parler d’elles à leurs débuts avec le titre “Attention“, mais n’ont malheureusement pas pu faire durer leur carrière au fil des années. C’est ainsi que le quatuor a fait ses adieux à la scène musicale en 2007.
Si le groupe n’a pas survécu longtemps, c’est aussi parce qu’évoluer et faire entendre sa voix dans un pays aussi conservateur que la Corée – et à plus forte raison il y a plus d’une dizaine d’années – était très compliqué, et la médiatisation de ce groupe a bien entendu loin d’avoir été 100% positive. On pourra notamment noter que Lady n’ont pas eu l’occasion de beaucoup passer à la télévision sur les fameuses émissions musicales prisées par les idoles, et que leurs clips ont été vivement critiqués, non pas pour la qualité de tournage ou la qualité musicale, mais bel et bien parce que ses interprètes sont transgenres.
Durant leur courte carrière, Lady ont fait plusieurs tentatives pour montrer qu’une femme transgenre est une femme au même titre que toutes les autres, mais leur carrière n’a jamais percé malgré la popularité locale de certaines membres – notamment Sinae qui avait tourné dans plusieurs publicités et clips, ainsi que Sahara qui était reine de concours de beauté en Thaïlande et avait été l’égérie d’une marque de jeans. Pour faire accepter leur statut de femmes, elles ont notamment sorti un photobook composé de clichés dénudés, qui n’aura pas eu les retours escomptés.
◊ Même si leur carrière fût de courte durée, Lady ont quand même dévoilé “Lady’s Night” et “In Da Club” !
♣ Anthony Wong (Hong Kong)
La chanteur hongkongais Anthony Wong, à ne pas confondre avec l’acteur de la même nationalité, s’est fait connaître dans le milieu des années 1980, en tant que membre du duo Tat Ming Pair, aux côtés de son complice Tats Lau. Alors que le duo a connu le succès presque immédiatement, les séparations ont été nombreuses au cour de leur carrière ; une de ces pauses a notamment mené Anthony Wong Yiu-ming a se lancer en solo, une carrière également couronnée de succès.
En 2012, en plein milieu d’un concert, Anthony Wong avoue à ses fans être homosexuel ; si le public n’était pas officiellement au courant, puisque le chanteur avait toujours été vague concernant son orientation sexuelle, Anthony Wong a clarifié lors d’interviews que ses proches étaient tous au courant depuis bien longtemps, et qu’il n’a pas ressenti le besoin de devenir membre de la communauté LGBTQIA+, puisqu’il y est né et en a donc toujours fait partie.
Anthony Wong est l’une des personnalités qui incarne le mieux LGBTQIA+ à Hong Kong, et plus globalement en Asie, puisqu’il vit très ouvertement son homosexualité et se revendique comme activiste pour la défense des droits de la communauté et la reconnaissance de sa légitimité. Selon ses propres dires, Anthony Wong ne se voit pas comme une icône de la communauté gay car il n’oeuvre pas pour les droits des minorités sexuelles pour devenir une star, mais pour l’égalité de tous.
C’est ainsi qu’il a fondé aux côté de Denise Ho en 2013 la BigLove Alliance, une organisation à but non-lucratif qui lutte contre les discriminations à l’encontre de la communauté LGBTQIA+. Mais Anthony Wong ne s’est pas arrêté en si bon chemin, et a fondé en 2014 l’évènement Pink Dots, une célébration annuelle qui met en avant la diversité et qui invite toutes les personnes, membres de la communauté ou non, à participer à cet évènement festif et positif, au nom de l’égalité.
◊ Si Anthony ne vous dit encore rien, c’est le moment d’aller écouter “Shēn wài qíng” et “Amsterdam” !
♣ Himitsu no Otome (Japon)
C’est le 4 avril 2018, avec la sortie de son premier single “Jun eye People” que le trio Himitsu no Otome défraie la chronique. Formé en 2017, ce trio qui n’est composé que de membres transgenres – dont l’identité sexuelle ne correspond donc pas à l’identité psychologique – a été lancé par Stardust Promotion. Avec “Jun eye People”, les trois idols racontent l’histoire d’une femme harcelée par son patron, et dénoncent ce sexisme évident de la société patriarcale japonaise. Le groupe a aussi fait son premier live le 27 mars 2018.
Depuis, le trio n’a pas beaucoup fait parlé de lui sur le devant de la scène musicale, mais on ne doute pas de l’impact qu’a eu son lancement sur l’industrie musicale japonaise.
En effet, le groupe se démarque non seulement par son concept qui met la transidentité en son coeur, mais aussi par son credo pour la tolérance. En ceci, les jeunes femmes soutiennent totalement cette cause en revendiquant une identité qui n’est pas soumise au sexe ou au genre a priori défini à la naissance. Dans la société japonaise, ces identités sont difficilement concevables, et voir ce groupe se battre pour affirmer sa propre identité et son propre genre, souvent limité par les normes de société, a de toute évidence touché ces populations qui se contraignent à accepter un corps ou un genre qui n’est pas réellement le leur.
En fait, le groupe est réellement novateur dans le fait qu’il veut faire disparaître cet appellation “LGBT”, qui – selon elles – tient encore pour déviants et à distance ceux qui s’y retrouvent. Himitsu no Otome veulent d’abord que les gens intègrent définitivement les LGBTQIA+ à la société, sans les considérer comme des personnes différentes. Ce message de tolérance est un véritable défi pour le groupe, qui évolue dans une société où les moeurs peinent à évoluer. Véritable joyau, les Himitsu no Otome manquent toutefois à l’appel, et peinent à s’imposer sur le marché…
◊ Malheureusement, Himitsu no Otome n’ont pas encore sorti de nouveaux titres après leur premier single !
♣ Holland (Corée)
Holland, de son vrai nom Go Tae Seop, est un chanteur sud-coréen indépendant possédant son propre label, Holland Entertainment. Il débute sa carrière en janvier 2018. Ses fans se font appeler les “HARLING” mix entre “Darling” et “Holland”. À seulement 23 ans il n’est pas uniquement chanteur mais aussi auteur-compositeur et travaille donc lui-même sur l’écriture de ses chansons.
Holland est un de ses rares artistes coréens, et encore plus rare dans la K-Pop, à afficher ouvertement son homosexualité, sujet sur lequel il a été très clair depuis ses débuts. Il n’a certes pas de grosse agence derrière lui pour l’empêcher de parler de ce sujet, mais il aurait aussi pu ne pas faire son coming-out. Ce choix de le faire influence particulièrement sa musique, puisqu’il a débuté le 22 janvier 2018 avec le titre “Neverland”, qui exprime la discrimination subit par un homme à cause de ses choix de vie. Il veut alors échapper à cette discrimination et partir dans un lieu où on le laissera aimer qui il veut aimer sans aucun jugement. On vous laisse découvrir le clip ci-dessous, il est toutefois déconseillé au moins de 19 ans en raison de son contenu :
Avec ses débuts qui auront fait parler à la fois dans l’industrie musicale, au sein de la communauté LGBTQIA+, mais aussi auprès des fans qui sont heureux de pouvoir découvrir plus de diversité, Holland s’est bien démarqué lors de ses débuts. “Neverland” a d’ailleurs atteint plus de 700 000 vues sur YouTube 24 heures après sa sortie. D’autre part, il est aussi soutenu par de nombreux médias. Le magazine Dazed l’a par exemple décrit comme “un chanteur sensible qui mène la charge pour la représentation de la communauté LGBTQ dans son pays natal”, alors qu’il a été élu comme meilleure influence positive sur la jeunesse.
Très peu de personnes ont fait leur coming-out dans l’industrie du divertissement sud-coréen. On décompte seulement quelques célébrités, dont l’acteur et animateur Hong Seok Cheon, mais aussi la chanteuse transgenre et actrice Harisu.
◊ Holland a encore beaucoup à offrir, comme on peut le voir avec “I’m Not Afraid” et “I’m so Afraid” !
♣ Venus Flytrap (Thaïlande)
En 2005, la société Sony BMG Music Entertainment décide de tenir des auditions pour un tout nouveau groupe féminin en Thaïlande, à l’issu desquelles sera formé le groupe Venus Flytrap, dont les cinq membres finales ont été sélectionnées parmi plus de 200 candidates. Suivant le chemin tracé très peu de temps avant par Lady en Corée du Sud, Venus Flytrap a été le second groupe au monde composé uniquement de femmes transgenres à avoir un contrat artistique d’enregistrement signé avec une entreprise, et donc la première formation musicale transgenre professionnelle de Thaïlande.
Elles ont finalement débuté à la fin de l’année 2006 avec un premier album studio, et le titre promotionnel “Visa for Love” :
Les débuts de Venus Flytrap, à l’instar de Lady en Corée, ont également été très médiatisés et ont même valu au groupe de voir son premier single diffusé un peu partout dans la capitale Bangkok, notamment dans le BTS Skytrain (mode de transport de la ville).
Le groupe aura malheureusement connu quelques déboires, notamment le départ de deux de ses membres en 2007. La quintette a rapidement été reformée avec l’ajout de deux nouvelles membres, mais c’est finalement en 2010 que les filles sont allées chacune de leurs côtés et que le nom de Venus Flytrap a ainsi disparu. Malgré une carrière éclair, le groupe a quand même eu un impact sur la scène musicale thaïlandaise, et a notamment inspiré la formation PAPILLON – second groupe officiel en Thaïlande à être composé de femmes transgenres – à se lancer dans la musique à son tour.
◊ Venys Flytrap ont aussi marqué la T-Pop avec “The Loser” et “Stop Me Now (Lock Me Up)” !
♣ Moga Mogami (Japon)
Le nom de Moga Mogami ne vous est sûrement pas inconnu ! Lancée en 2011 au sein du célèbre groupe d’idols Dempagumi.inc, d’ailleurs passé en France à l’occasion de Japan Expo, Moga Mogami est depuis devenue une véritable star au Japon, et cela dans plusieurs domaines. Moga Mogami n’est pas seulement célèbre pour sa carrière d’idol, elle s’illustre aussi comme actrice avec plusieurs dramas à son actif et comme modèle photo, à la fois pour des marques, mais également dans des photobooks qu’elle a sortis et qui ont reçu beaucoup de succès auprès de ses fans.
Mais c’est en 2017 que Moga Mogami annonce son départ du groupe Dempagumi.inc, en raison de multiples problèmes de santé. S’en est alors suivie son coming-out sur un plateau télévisé.
Ce qui rend Moga Mogami spéciale pour la communauté LGTBQIA+, c’est parce que la jeune femme a avoué en 2017, sur le plateau de l’émission Yume nara samenaide, qu’elle était bisexuelle. Dans l’industrie très formalisée des idols féminines au Japon, et où les relations amoureuses sont la plupart du temps interdites et tabou, la confession de Moga Mogami peut avoir ouvert la voie vers une plus grande liberté d’aimer au Japon, en particulier pour les femmes dans le domaine artistique. Même si Moga Mogami n’était officiellement plus idol au moment de son annonce, son coming-out a été vu par beaucoup de personnes comme un acte de courage étant donné sa carrière passée et le fait qu’elle soit quand même toujours active dans le divertissement.
Depuis, la carrière de Moga Mogami n’a cessé de fleurir, et la jeune femme a même repris le chemin de la musique en solo, tout en continuant en parallèle de mener sa carrière à la baguette dans d’autres branches du divertissement !
◊ Moga Mogami dans son ancien groupe Dempagumi.inc, ça donne “W.W.D” et “Denden Passion” !
♣ Chen Lili (Chine)
Chanteuse, actrice et reine de beauté chinoise, l’artiste transgenre Chen Lili est devenu célèbre au début des années 2000 en participant officiellement en tant que femme à des concours de beauté, peu de temps après avoir terminé sa chirurgie de transition et avoir changé de sexe au niveau administratif.
Née dans une famille très modeste, Chen Lili a fait parler d’elle dès ses premiers concours de beauté, puisqu’elle a été discriminée à certains de ces évènements, notamment Miss Univers en 2004, car non-considérée comme une “femme naturelle” par les personnes sélectionnant les candidates. Malgré l’opposition, Chen Lili a poursuivi sa carrière sous la lumière des projecteurs, et a même débuté dans la musique.
Par la force de sa volonté, Chen Lili a réussi à s’accrocher dans un milieu qui lui était au départ très hostile, et a su convaincre, à la fois par son physique attrayant dans les concours de beauté, mais aussi par sa voix majestueuse et puissante dans la musique.
Sur la scène musicale, Chen Lili a dévoilé plusieurs singles qui rendent hommage à son pays natal, qui est la Chine, un puissant symbole qui montre qu’elle continue d’aimer son pays et de chanter ses louanges alors même que beaucoup de personnes en Chine auraient aimé ne pas la voir réussir en raison de sa transidentité.
◊ Si vous voulez découvrir Chen Lili, vous pouvez le faire avec la chanson “Welcome Our Guests” !
♣ Rina Sawayama (Japon)
Rina Sawayama est née à Niigata et y a vécu jusqu’à l’âge de cinq ans, moment où sa famille a déménagé en Angleterre. Aujourd’hui, elle vit à Londres. Tout en étudiant la politique, la psychologie et la sociologie à Cambridge, elle fait ses débuts dans le mannequinat avant de débuter dans la musique. Elle chante alors dans le groupe de hip-hop Lazy Lion.
Elle commence sa carrière solo en 2013 avec le single “Sleeping in Waking” puis enchaîne les sorties en rencontrant toujours plus de succès. Ses chansons évoquent des thèmes contemporains tels que la solitude, les réseaux sociaux, les nouvelles technologies, l’affirmation de soi,… Mais elle évoque aussi des sujets qui lui tiennent à cœur. Dans “Take Me As I Am”, elle s’attaque au manque de représentation asiatique dans la pop culture occidentale, ce qui l’a personnellement fait souffrir plus jeune.
Mais son single “Cherry“, sorti le 14 août 2018 , est peut-être le plus personnel et le plus politique qui soit. Elle y raconte l’histoire d’un coming-out, le sien. Un coup de foudre dans le métro qui a tout chamboulé. La musique est légère et pétillante, mais le texte évoque sa lutte contre une biphobie intériorisée. Il fait également office d’hymne pour les pansexuels qui sont encore très peu représentés. Rina Sawayama s’est confiée sur le site de Broadly en évoquant qu’il y avait encore un manque de représentation de la bisexualité et de la pansexualité : “Pour moi, il y a toujours un manque de représentation. Je pense que je n’étais pas à l’aise avec ma sexualité parce qu’il n’y avait personne à la télé ou nulle part, que je pouvais pointer du doigt en disant : regarde maman, c’est de ça dont je te parlais !“.
La vidéo de “Cherry”, quant à elle, est une célébration féroce de l’expression queer et de la féminité. La chorégraphie est complexe et met en valeur une danse parfois délicate, parfois agressive. Elle évoque l’affrontement entre les normes sociales et l’acceptation de soi. Rina Sawayama, qui s’identifie ouvertement comme pansexuelle, est entourée d’une troupe de danseurs qui la berce et la tire, et au fur et à mesure elle devient de plus en plus en forte. “Dans la vidéo, je célèbre la tendresse, la force qui y règne et la féminité, mais sous de nombreuses formes différentes. C’est le message de la chanson aussi.“
Rina Sawayama est une artiste engagée à suivre. Évoquant des thèmes qui la touchent personnellement, elle représente ceux qui sont encore trop souvent oubliés.
◊ L’univers de Rina Sawayama est aussi à découvrir avec “Where U Are” et “Cyber Stockholm Syndrome” !
♣ MRSHLL (Corée)
MRSHLL est signé dans le label FeelGhoodMusic, géré par Tiger JK et Yoon Mirae, et a débuté en avril 2018 avec son premier opus “Breathe“. Mais c’est en 2012 dans la troisième saison de l’émission Star Audition – diffusée sur MBC – qu’il se présente pour la première fois au public sud-coréen, après avoir passé sa vie aux États-Unis. Se proclamant ouvertement homosexuel depuis son lancement officiel dans la musique, MRSHLL a dû affronter la critique, mais semble aujourd’hui s’épanouir dans son univers musicale unique, emprunt de plein d’influence et rendant la plupart du temps hommage à la communauté LGBTQIA+.
S’il assume totalement son homosexualité aujourd’hui, cela n’a pas toujours été le cas pour MRSHLL qui a fait part, déjà à plusieurs reprises, de la difficulté d’être gay dans la société sud-coréenne, qui est fermée à la différence et toujours ancrée dans un patriarcat ultra-conservateur. Né aux États-Unis, il a eu de grandes difficultés à se faire à la vie dans son pays d’origine lorsqu’il y est retourné pour accomplir ses rêves de chanteur, et a même déclaré dans une interview qu’il avait dû se forcer à être “plus masculin” pour se fondre dans la masse, et survivre sans que personne ne sache qu’il était gay.
Il souhaite aujourd’hui dénoncer les pressions de la société sur la communauté LGBTQIA+ en Corée du Sud, notamment de la part de l’Église qui a encore une forte influence sur la catégorisation des personnes et qui est responsable de nombreux rejets.
◊ Vous ne connaissez pas encore MARSHLL ? Alors voici “Home” et “OK” !
♣ Denise Ho (Hong Kong)
Denise Ho, également connue sous le nom de scène HOCC, est une chanteuse originaire de Hong Kong, qui est pourtant loin d’avoir eu une carrière facile. Partie au Canada lors de son enfance, elle retourne cependant dans son pays natal une fois adolescente, pour participer à un concours de chant. “Par accident” selon elle, elle finit par gagner le concours ; elle sera ensuite repérée par Anita Mui, qui va la coacher et ainsi l’aider à officiellement lancer sa carrière avec succès. C’est ainsi à l’âge de 24 ans qu’elle dévoile son premier album “First“, mais ce n’est qu’en 2012 que Denise Ho va faire son coming-out à l’occasion de la 4ème marche annuelle des fiertés à Hong Kong.
Si l’artiste lutte en faveur de la démocratie, elle est aussi activiste dans la communauté LGBTQIA+ en réponse aux portes que le monde lui a claqué au nez suite à son coming-out. Elle a notamment co-fondé en 2013 avec Anthony Wong la BigLove Alliance, une organisation à but non-lucratif qui lutte contre les discriminations à l’encontre de la communauté LGBTQIA+.
Parmi les derniers scandales en lien avec l’orientation sexuelle de Denise Ho, on pourra notamment noter que la Malaisie a refusé un visa en avril l’année dernière à l’artiste, alors qu’elle devait se produire là-bas pour un concert, la poussant à annuler le show. Au final, même si la raison officielle de ce refus n’a pas été confirmée comme lié à la sexualité de Denise Ho, tout porte à croire que c’est malheureusement bel et bien le cas. La chanteuse continue ainsi de faire entendre sa voix, et témoigne régulièrement pour faire valoir la liberté individuelle.
◊ Envie de découvrir Denise Ho ? On vous propose les titres “Tian Shi Lan” et “Dai ni baitou” !