[NOS COUPS DE COEUR] Les découvertes de notre équipe #99

Le temps passe vite, tellement vite qu’on a eu un petit contretemps pour la 99ème édition de nos coups de coeur !

On publie avec une petite journée de retard, mais nous sommes tout de même là pour notre rendez-vous bi-mensuel, où on vous parle des découvertes pépites musicales que l’on a dénichées 😉 N’hésitez pas à faire de même en nous dévoilant ce que vous écoutez en ce moment !

Sommaire :

Page 2 :

  • (G)I-DLE, reines de leur temps avec “LION”
  • Une mixtape de plus à ajouter à la liste des exploits de JB !

Page 3 :

  • Le groupe mixte lol déclare son amour dans “#LOVE_xxx”
  • TXT : rien ne sert de courir, il faut partir à point !

Page 4 :

  • The fin. : parce qu’on peut faire beau et simple même dans la musique électronique…
  • “YAHO” l’album éclatant de bonne humeur signé N.Flying

Page 5 : 

  • MAN WITH A MISSION chassent le rapace pour Halloween !
  • “Let’s Rock” ! Oui, mais payons-nous d’abord un voyage dans l’univers des DAY6 !


(G)I-DLE, reines de leur temps avec “LION”

Le groupe féminin (G)I-DLE est revenu avec le titre “LION” dans le cadre de l’émission Queendom sur la chaîne de télévision Mnet. (G)-IDLE est un groupe de la Cube Entertainment, agence de nombreux talents comme PENTAGON ou BTOB.
La leader, Sooyeon, s’était faite remarquer avant les débuts du groupe dans la première saison de l’émission Produce 101 ainsi que dans la troisième saison d’Unpretty Rapstar. Elle participe activement à l’écriture et la production des chansons du groupe. C’est finalement en 2018 avec Yuqi, Mihua, Minnie, Soojin et Soyeon que le groupe fait des débuts très remarqués avec son premier single “LATATA”.

L’émission Queendom avait pour but de mettre en lumière six des meilleures formations féminines coréennes et de les faire entrer en compétition en leur faisant sortir une nouvelle chanson le même jour. En plus de (G)I-DLE, Park Bom, AOA, MAMAMOO, Oh My Girl et Lovelyz ont pris part à cette compétition et ont elles aussi sorties une nouvelle chanson. Sans rien dévoiler du classement pour ceux qui voudraient regarder l’émission, la compétition était divisée en trois parties : les compétitions préliminaires, la sortie du titre et sa mise en vente, et finalement l’émission finale avec des performances pour sublimer les nouveaux titres.

Revenons aux (G)I-DLE, “LION” est une chanson entrainante et rythmique. Elle décrit la force de caractère et de résistance d’une femme qui rappelle les reines et les lions, rois de la savane. Clin d’oeil au nom de l’émission dans laquelle elle a été dévoilée, selon Soyeon qui a participé à la production, il s’agit également d’un clin d’oeil au célèbre dessin animé de Disney, Le Roi Lion. La performance qu’elles ont présentée était digne des cérémonies de fin d’années !

En plus de la chanson des (G)I-DLE, je vous invite à aller écouter les chansons des autres groupes ainsi que les chansons reprises en duo lors de l’émission. Si pour le moment uniquement le groupe de la Cube a sorti un clip pour sa chanson de comeback, il est prévu que MAMAMOO reviennent en novembre avec un nouvel album ; reste à savoir si leur chanson finale de l’émission sera incluse dedans.

Playlist Spotify des chansons finales :

Coup de coeur proposé par Adelie


Une nouvelle mixtape de plus à ajouter à la liste des exploits de JB !

JB des GOT7, ou Defsoul pour les intimes, ceux qui préfèrent le compositeur au showman – quoi qu’on l’affectionne dans les deux cas de figure – revient avec une mixtape fidèle au courant musical qu’il suit depuis quelques temps. Ce n’est pas sur YouTube qu’il faut chercher, mais bien sur SoundCloud, là où le brunet sensuel s’autorise à revêtir – ou se dévêtir, tout dépend de la perspective – la cape de Defsoul, un compositeur hors-pair et passionné, libre de toutes contraintes mainstream, si ce n’est son crédo de livrer une musique de qualité et intime. Intime, oui, parce que même si le noiraud est entouré d’experts, l’impression qu’il a enregistré son opus dans sa chambre à peine insonorisée nous conforte dans l’idée qu’avec Defsoul, il est facile de se laisser aller.

“1/? Vol.5”, -pragmatique, le garçon n’aura pas cherché bien loin pour le titre -, c’est 5 morceaux qui explorent les profondeurs de la lo-fi, du rhythm’n’blues et de l’expérimental. Def s’éprend des instru et plans sonores électroniques qui effleurent les reliefs de la house et de la lo-fi, ce genre de la scène rap des 90’s de nouveau mis sur le devant de la scène. “Ring”, “Diary”, “Nothing”, “Curiosi”, “Come Back To Me” s’exemptent d’une macération populaire que Def rejette ! Compositeur à plein temps, Def préfère de loin embrasser une espèce de nuage folk qui passe par là dans le prélude de “Come Back To Me” ou malaxer une pâte bien fraîche JUS2 dans “Nothing”.
Les romantiques s’y perdront, “Ring” et “Curiosi” sont les nouvelles flèches d’un cupidon coréen. Parce qu’on ne peut définitivement pas passer à côté de la mise en valeur de la langue : adieu couplets en anglais, seuls les refrains s’autorisent à murmurer la langue de Shakespeare. Et rien de mieux pour nous que de siroter un cocktail purement coréen un peu sucré et relevé par une base musicale onctueuse.

Et si les métaphores culinaires ne vous animent pas, disons que Def sert sur un plateau tout ce que l’on attend d’un producteur indépendant, loin d’être amateur. Bien sûr, si l’on veut être tatillon, on peut reprocher à la mixtape son homogénéité, mais rien n’est plus appréciable qu’un artiste honnête avec sa musique n’est-ce-pas ?

En bref, JB ou Def – appelez-le comme vous voulez , il ne vous en voudra pas -, voit en SoundCloud son journal intime, sa plateforme d’expérimentation, à l’heure où d’autres oublient que simplicité et légèreté font aussi les légendes, et qu’elles ne sont pas à laisser au fond du placard…

Coup de coeur proposé par Okame

Le groupe mixte lol déclare son amour dans “LOVE_xxx”

Les membres Naoto, Yusuke, Hibiki, Honoka et Moca du groupe mixte lol nous dévoilent leur toute nouvelle chanson en date, à savoir “#LOVE_xxx“, qui succède à leur précédente chanson “Brave Up!!“, cette dernière étant sortie le 31 juillet dernier en collaboration avec le DJ japonais de renom DJ KOO (TRF).
Le groupe a débuté en 2014 en signant chez Avex, très populaire au Japon et à travers le monde. Il a fêté ses 5 ans en septembre dernier. Son nom lol vient de l’argot anglais “laughing out loud” qui signifie “rire à haute voix”. Le groupe a pour objectif de faire rire les gens mais aussi de les impressionner et c’est pour ça qu’il propose des singles qui transmettent de la bonne humeur, qui ne laissent pas indifférents et qui redonnent de l’énergie. Le membre le plus agé est Naoto (25 ans), suivi de Yusuke et Honoka (23 ans) puis de Hibiki (22 ans) et la plus jeune Moca est âgée seulement de 18 ans. Tous forment ce groupe homogène qui possède beaucoup de talent malgré le jeune âge des membres. Pendant une période, le groupe s’en tenait aux performances danse de ses singles comme “Heartbeat“, “Fire“, “Shake Shake“, jusqu’au moment où sa popularité n’a cessé de prendre de l’ampleur à travers tout le Japon et même au-delà des frontières, ce pour quoi il a choisi de dévoiler de magnifiques MV selon les saisons.

Le MV de “#LOVE_xxx“ est disponible à cette adresse :

Pour la sortie de son nouveau single “#LOVE_xxx“, le groupe a opté pour la première fois pour des plans en vue subjective, c’est à dire qu’on le voit à travers les yeux d’une autres personne. On peut juste voir ses mains comme dans un jeu vidéo à la première personne : une fille est incarnée, mais on n’a aucune information concernant son apparence, son âge, la raison de cette incarnation ou le pourquoi.
Pour une première, les lol ont su s’adapter et je suis agréablement surpris par leur audace mais pas seulement ! Ils nous donnent également l’impression à travers cette vision subjective d’être le sixième membre du groupe. Le MV est tourné exclusivement dans une assez grande maison. Du début à la fin on est avec eux ; on a le droit à un moment assez drôle quand un des garçons enlève son T-shirt et que notre personnage met ses mains sur ses yeux, gênée par cette situation. Un autre moment hilarant est quand notre avatar prend un tuyau d’arrosage et arrose tout le monde lors d’une petite fête. Toutes les actions se passent de jour : aucune information sur l’emplacement de la maison, on sait juste qu’on vit avec le groupe !

“#LOVE_xxx” est assez calme ! Il n’y a pas beaucoup de moments de danse. Cependant, il y a plus de moment où l’on s’amuse et passe des moments avec eux, ce qui n’altère en rien la qualité de la chanson. Ce n’est pas la chanson que je préfère du groupe mais je l’apprécie, j’aurais aimé qu’il y ait plus de rap. Le clip est très coloré avec une belle qualité d’image. Les lol sourient tout le temps et c’est plaisant à voir puisqu’on s’amuse bien en leur compagnie, on est taquiné à plusieurs reprises par les membres. Au niveau de la chorégraphie, elle n’est pas très compliquée : les pas sont simples mais vous feront quand même bouger, et c’est tout ce qu’on demande pour ce titre. Le morceau lui-même est superbe, je ne lui ai pas trouvé de défauts, on rit du début à la fin et il n’y aucun temps mort. L’instrumentale est maîtrisée et j’ai beaucoup apprécié le refrain entêtant. Pour “#LOVE_xxx”, le concept de la chanson est axé sur la bonne humeur et l’amusement. Les paroles sont faciles à comprendre : il est facile de s’y identifier en les lisant.

Le groupe lol a vraiment grandi par rapport à ses débuts : on voit le chemin parcouru. Ce ne sont plus les mêmes. Cinq années se sont déjà écoulées , et il n’ont pas l’air de vouloir s’arrêter là ce qui signifie qu’on les verra encore longtemps. Je pense qu’ils sont loin d’avoir dit leur dernier mot et promettent pleins d’autres titres sympathiques pour l’avenir. De mon côté, je vais continuer à garder un oeil sur ces pépites pour ne rien manquer !

Coups de coeur partagés par Shadows


TXT : rien ne sert de courir, il faut partir à point !

Une agence bien établie, une reconnaissance avant même leurs débuts, les TXT avaient toutes les cartes en main pour réussir, mais ont difficilement tiré leur épingle du jeu en essayant de marcher dans les pas de leurs aînés BTS, malgré eux. Et même si le compteur de vue affirmait le contraire en s’affolant, TXT étaient loin d’être les rookies de l’année, surpassés par la bombe ATEEZ… Absorbé dans la masse d’un marché ultra-dynamique et performant, très jeune, très pop, le quintet ne cible qu’un public très mince, au grand dam des fans du devant de la scène. Mais avec “9 ¾ Run Away”, le groupe prend un tournant radical, et surtout, prend son temps !

Finalement, la deuxième génération BTS est en réalité loin de l’être, pour notre plus grande curiosité, qui ne demande qu’originalité ! Avec “Run Away”, les TXT rentrent enfin dans le jeu, malgré leur jeune âge, et s’imposent comme des artistes légitimes. Après avoir fait exploser le côté pop colorée avec “Crown” et s’être perdus dans une phase hip-hop qui ne collait pas du tout à leur image avec “Cat & Dog”, on se dit que cette fois-ci, les Tomorrow X Together ont bien fait de rejoindre un chemin moins sinueux, plus simple, qui leur va à merveille. Honnêtes et convaincants, les cinq minots de la bande ont tout pour plaire aux adolescentes : regards maîtrisés, charme à cultiver, cohésion de groupe et pêle-mêle attrayant de pleins d’autres formules qui font les bonnes idoles.

La mayonnaise magique prend enfin, et on comprend ce que les garçons veulent faire passer. Innocents, rêveurs, mais déjà broyés par l’amour – à défaut de l’être par leur amitié indéfectible – les TXT s’affranchissent des codes hip-hop de la Big Hit pour un morceau pop-rock électrisant, entraînant, et féerique. Il suffit de lever la trappe pour voir que les petits jeunes en ont sous le pied, et qu’ils ne sont pas les nouveaux prodiges de la Big Hit pour rien, même si l’agence est pendant longtemps passée à côté de leur individualité, en essayant d’en faire une recette tendance, alors qu’il suffisait juste de capturer la fraîcheur et la candeur de leur jeunesse et de les sublimer. Le pari est cette fois-ci réussi, avec ce titre aux allures de déclaration d’amour, à qui veut bien les accompagner dans la poursuite de leurs rêves !
On croit avec naïveté aux “sourire est plus douloureux que pleurer”, et “faisons des formules magiques avec tes larmes, pour qu’il n’y ait plus de larmes”. Anges ou démons, jeunes sorciers à la façon d’un Harry Potter à la recherche de la “voie 9 ¾” , les garçons lancent un sortilège efficace, surtout quand le riff de guitare électrique fait son apparition ! Envoûté et ensorcelé par ce filtre d’amour, on ne résiste définitivement pas à l’appel du bouton lecture en boucle…

Coup de coeur proposé par Okame

The fin. : parce qu’on peut faire beau et simple même dans la musique électronique…

On n’a pas fini de vanter les mérites de The fin. ! Après “Melt Into The Blue”, c’est avec un autre type de bleu que le groupe revient, un bleu plus “Cold”, plus électronique aussi, initié par la pâte du compositeur Nariaki Obukuro, le prodige caché derrière les tubes de Utada Hikaru, celui qui rappelle qu’il fait de la “J-Pop adjacent”.
Avec “Cold”, The fin. tirent leur révérence à leur meilleur ami prénommé rock, pour accueillir les bras ouverts leur amante l’électronique dans une track épurée, qui inspire sans détour un revival de la musique électronique des 80’s, à l’heure où l’on découvrait que oui, l’échantillonneur et l’infra basse pouvaient aussi être sources de musique mélodique.

Et venant d’un Yuto Uchino qui sifflait que des artistes comme M83 l’avaient inspiré, on n’est finalement pas surpris par l’élégance et la clarté d’un morceau qui souffle un vent de nostalgie et qui dépouille un Samuel Reynolds de son idée qu’on retrouve dans l’ouvrage “rétromania : comment la culture pop recycle son passé pour s’inventer un futur”, à savoir que le rétro naît d’une lassitude à l’égard de son époque. Lassitude, assurément, puisqu’elle se glisse sous la voix enveloppante de l’interprète, mais pas que ! L’espoir y trouve sa place, et la tendresse grandissante propre à l’artiste en fait aussi son refuge, à tel point qu’on ne sait jamais si le “you” qu’il chante est adressé au spectre de la femme de ses rêves ou à sa propre personne.

Le duo dit non à la parodie et à l’imitation et préfère, à l’instar des innovateurs, se faufiler discrètement dans la pièce qui renferme les surdoués de la musique électro-rock, de Jean-Michel Jarre à Chastity Belt.
Côté instru, on retrouve une formule épurée que beaucoup auraient tendance à oublier : un sampling habile, une basse avec du cachet, une montée crescendo macrocosmique, tout pour redonner au synthé ses lettres de noblesses. The fin., en transgressant la tendance “faisons de la musique électronique un symbole d’innovation de notre génération”, ébranlent de très près la définition de chef-d’oeuvre moderne. Un peu de “Cold”, de bleu et de The fin., et notre peur du numérique est réduite à néant.

Coup de coeur proposé par Okame


“YAHO” l’album éclatant de bonne humeur signé N.Flying

Cette année est certainement l’une des plus importantes dans la carrière de N.Flying. Le groupe, qui en est à sa quatrième année d’activité, a connu son premier succès national avec le titre “Rooftop”. Celui-ci s’est classé à la première place de nombreux classements coréens, ce qui a donné une nouvelle propulsion à N.Flying.
Aujourd’hui, je vous présente donc “YAHO”, son nouvel opus et non des moindres. Composé de cinq morceaux, ce mini-album tourne maintenant en boucle dans ma playlist depuis sa sortie. Ce qui est intéressant depuis les débuts de N.Flying, c’est que le groupe est très reconnaissable grâce aux deux voix des chanteurs principaux Lee Seung Hyup et Yu Hwe Sung et par leurs choix d’arrangements musicaux toujours aussi efficaces. Ainsi, ils ont su créer des chansons qui s’écoutent à la suite et auxquelles on s’attache facilement. En gardant toujours leur identité, on ressent la progression et l’aisance qu’ils ont su acquérir au fur et à mesure des albums. “YAHO” est donc une touche éclatante et énergique qui égaille nos tristes journées d’automnes.

Avec le premier morceau “Good Bam”, qui est également la chanson titre, les N.Flying donnent le coup d’envoi avec des riffs de guitare groovy, un rythme entraînant et une atmosphère très chaleureuse. La suite est fidèle à ce que nous a offert le groupe jusqu’à présent, un morceau dansant, avec tout de même une empreinte nostalgique que l’on ne saurait expliqué. Malgré cela, il est possible d’apprécier ce titre qui donne de l’entrain et le sourire à ceux qui l’écoutent. Les mots “Good Bam”, qui signifient “bonne nuit”, reviennent assez souvent dans la chanson sans paraître trop rébarbatifs. Ce sont aussi des mots facilement prononçables par les fans du monde entier, donc un vrai plus qui a dû être pensé lors de l’écriture de la chanson. Une chose est sûre, on l’a en tête ce “Good bam, good bam, good baaam yeah” !

L’album se poursuit avec “Autumn Dream” qui est certainement la deuxième chanson titre cachée par N.Flying. Ce morceau a ce petit quelque chose de “Rooftop” qui aurait fait d’elle une redoutable concurrente dans les classements musicaux. Cependant, pour le moment, c’est seulement un bijou précieux livré dans l’album “YAHO” à tous les auditeurs. Cette chanson pop-rock donne envie de danser et de chanter à tue-tête en même temps que les chanteurs.
Il est sûr que le “rêve d’automne” des N.Flying est très agréable à écouter. Relevons les douces parties rap de Lee Seung Hyup dans plusieurs couplets de la chanson qui lui donnent une dimension très intimiste, comme si l’artiste nous disait quelque chose à l’oreille. Les instruments donnent aussi du relief à la chanson, surtout à la fin avec des solos de guitare maîtrisés.

S’en suit la chanson “Pardon ?” qui montre davantage la facette humoristique du groupe. Je trouve également qu’elle se rapproche du registre de leur ancienne chanson titre “The Real”. On retrouve la présence importante de la batterie dans les couplets qui donnent aux paroles un côté presque parodique. Cette chanson est sans doute la plus dynamique de l’album, même si la suivante n’est pas en reste.

Le titre “4242” nous garde dans la même énergie avec un tempo assez rapide. En plus des instruments habituels joués par les membres de N.Flying, nous retrouvons dans cette chanson des instruments à corde qui donnent une touche vraiment agréable au morceau et qui se marient parfaitement avec le reste. Par ailleurs, on retrouve le rap de Lee Seung Hyup plus marqué que dans les autres chansons. Il y a également un pont avec la batterie, la guitare, la basse, le piano et des trompettes. On a l’impression d’être en train d’écouter une chanson de comédie musicale. Dans tous les cas, c’est un titre différent des autres, mais qui diffuse toujours autant de bonne humeur et d’énergie.

Pour finir, la chanson “Sunset” vient calmer progressivement l’énergie engrangée par les deux titres précédents. Les membres de N.Flying se baladent sur ce titre sans mal. C’est une vraie chanson de clôture, alternant les moments puissants où Yu Hwe Sung pousse sa voix au maximum et où les instruments se déchaînent, à des ponts plus calmes où la voix grave de Lee Seung Hyup fait son retour. C’est une chanson pleine de positivité qui donne envie de recommencer l’album sans attendre.

Dans tous les cas, N.Flying n’a pas fini de nous épater et ce mini-album “YAHO” en est la preuve. Ils ont fait de vrais progrès dans leur musicalité et chaque chanson raconte de petites histoires. Pour ceux qui seraient intéressés par les paroles, vous ne serez pas déçus puisqu’ils font des efforts pour allier une écriture réfléchie avec la rythmique imposée par les instruments. En parlant de cela, le batteur, le guitariste et le bassiste font un travail formidable d’accompagnement en accentuant chaque histoire. Lee Seung Hyup et Yu Hwe Sung ont des voix très différentes. Là où celle de Lee Seung Hyup se fait plus grave, Yu Hwe Sung est plus aigüe. Mais c’est cette différence qui fait leur force avec des harmonies très bien réalisées. Cette union est particulièrement présente dans cet album où l’on suit chaque morceau comme une conversation musicale entre ces deux artistes.
Avec leurs choix musicaux, il serait possible de reconnaître un morceau de N.Flying parmi des centaines d’autres. Et cela montre que chaque élément du groupe est mis en avant pour créer un ensemble très efficace.
“YAHO” est un indispensable qui remonte le moral et donne du dynamisme grâce l’énergie contagieuse des membres de N.Flying !

Coup de coeur proposé par Nokyz

MAN WITH A MISSION chassent le rapace pour Halloween !

Ma meute préférée est de retour avec un tout nouvel EP, et y’a pas à dire : MAN WITH A MISSION ont toujours autant le chien !

Revenu à temps pour la période d’Halloween, le groupe a dévoilé un ultime opus cette année (à croire qu’ils ne s’arrêtent jamais) intitulé “Dark Crow“, et proposant le schéma habituel – simple et efficace – : deux chansons promotionnelles, une chanson secondaire (mais non pas moins de qualité) et enfin un remix d’un précédent single (et c’est là qu’on se dit “aïe aïe aïe“).

Alors que les loups continuent d’arborer leur fourrure d’argent, après près de 10 ans de carrière, ils semblent toujours à l’assaut de leur prochaine proie et s’attaquent cette fois-ci à un groupe de corbeaux aux plumes d’ébène.

Direction le froid et la pluie venus d’Irlande avec l’introduction de la chanson qui déroute autant qu’elle intrigue. Le morceau prend tout de suite et nous plonge immédiatement dans l’univers si particulier, et paradoxalement si facile d’accès, de la meute.

Alors que pour Halloween, beaucoup de groupes auraient sûrement adoré faire des farces à leurs fans en leur faisant peur, Halloween est le moment où les loups revêtent leurs capes de super-héros et sauvent le monde du mal grâce à leur musique, non sans prendre un malin plaisir à voir leurs ennemis tomber au combat. Un titre simple, efficace, dans la plus pure tradition MAN WITH A MISSION, mais qui aura au moins offert une originalité par son côté plus sombre que d’habitude et son introduction made in UK.

On passe ensuite à “86 Missed Calls“, celle que j’attendais personnellement de pied ferme en raison du featuring exceptionnel annoncé : Patrick Stump, le seul et l’unique, frontman de Fall Out Boy !
Si côté instrumental on reste sur du basique comparé à l’intégralité de la discographie des loups, ce titre vient compléter à merveille le début de l’opus, et a au moins l’audace de mettre en avant le plus gros point fort du groupe : la scène – impossible pour moi d’ignorer le frisson qui parcourt mon dos en pensant aux concerts de la meute -.

Le pont chanté par Patrick est véritablement le highlight de la chanson, mais les paroles globales ne sont pas en reste non plus ; on notera notamment le “Vivant durement car mourir est trop facile“, des mots qui peuvent faire écho dans le coeur de beaucoup de personnes. En ce qui concerne le refrain, les paroles sont difficilement défendables avec l’omniprésence des “Oh-oh-oh“, mais les plus gros hits du groupe ne sont-ils pas justement ceux où on s’éclate en beuglant dans les salles de concert ? (Bonjour “Fly Again” par exemple).

Et c’est un second featuring que l’on retrouve dans la suite de l’écoute, mais sur la chanson non promotionnelle intitulée “Reiwa“. Si vous connaissez un peu le pays natal du groupe, vous saurez que le Japon a changé il y a quelques mois d’ère impériale et a accueilli l’ère Reiwa suite à l’abdication de l’empereur. Le groupe a donc signé un titre pour célébrer cet évènement important du Japon, tout en douceur et surtout en collaboration avec une artiste féminine – une première pour le groupe ! La chanteuse milet incarne à merveille cette chanson, et montre de nouvelles possibilités pour MAN WITH A MISSION qui n’ont d’ailleurs pas lésiné sur les moyens niveau instru, avec des cuivres digne d’un passage de flambeau.

On finit enfin “Dark Crow” avec un remix, celui de la très appréciée “My Hero”, qui en soit a fini comme beaucoup de fois avec les remix de la meute : en horrible massacre.
Autant j’apprécie énormément le groupe – irremplaçable sur la scène musicale internationale à mes yeux – autant je n’ai toujours pas compris l’approche artistique quant à 90% des remix du groupe. Si vous n’aviez pas encore senti la vibe Halloween de l’opus, peu de chance que vous n’ayez pas pris peur sur le refrain de cette ré-interprétation d’une chanson qui ne méritait clairement pas ça…

Coup de coeur partagé par LucileMusique


“Let’s Rock” ! Oui, mais payons-nous d’abord un voyage dans l’univers des DAY6 !

Avec “Entropy : the book of us”, nous ne sommes ni dans les théories physiques de Rudolf Clausius ni même dans le drame cinématographique de Phil Joanou, mais bien dans l’intimité du quintet DAY6, garant d’une qualité musicale et textuelle attestées !
“Entropy”, après “Gravity”, est le nouvel album atemporel et universel d’un groupe unique, inimitable. DAY6 abolissent les frontières géographiques et la catégorisation des ères et genres musicaux, et pour une fois, on a envie d’oublier ce qu’ont pu être le rock britannique, américain ou ce qu’est le rock coréen. Grunge mais pas trop, romantiques délirant, pop-rock moderne ou néo-funk, le groupe signe définitivement parmi ses plus belles productions avec 11 morceaux qui les propulsent parmi les piliers de la scène rock coréenne. Profitons ensemble d’une brève review de l’album, et si vous n’avez pas encore eu l’occasion de le savourer, on vous pardonne… à condition que vous y filliez de ce pas !

De “Deep In Love” à “Like A Flowing Wind”, en passant par le hit qui aguiche les charts “Sweet Chaos”, la transformation est totale : transformation de l’écoute, transformation de l’affect, transformation même d’une histoire qui fait sens, l’opus a un ambitus extrêmement large et une gamme de sonorités extrêmement variée. Intention première des artistes ? Choix minutieux des titres ? Dépassement de soi ? Mention spéciale au travail de conception de l’album !
Libre à chacun de choisir l’ordre d’écoute, mais le parallèle entre les titres dénote de l’avancée de la fable et d’une exploration des genres.

De “Deep In Love” aux vibes 80’s et sa basse profonde où Sungjin chante l’amour, le seul, le vrai, DAY6 passent à un sentiment d’insécurité, avec “Emergency”. Surprise de l’album, “Emergency” contredit l’image confortable d’un groupe qui maîtrise les codes classiques du pop-rock : funky, le thème de basse rappelle celui d’un Jamiroquai virtuose, et s’associe à une folie DAY6 qu’on déguste lors d’un refrain anxieux, allegro, porté par les cuivres, à la façon d’un Big Band. Mi jeu-vidéo, mi comédie-musicale, “Emergency” ressuscite presque la comédie 100% U.S West Side Story, tant on imagine un côté ultra-scénarisé, mené par un Jae fanfaron. Et qu’est-ce qu’on apprécie quand la basse résonne autant ! S’en suit une chute libre dans un rock alternatif aux vibes Green Day – ou CNBLUE du “Come One” – garanties avec “Rescue Me”. Sauverez-vous leurs âmes des abîmes ? En tout cas, le groupe nous offre un plongeon dans une intimité plus sombre, où le heavy rock est délicieux. La musique est mise en valeur avant la voix, parce que oui, “le rock c’est une question d’ambiance” et qu’on n’est pas loin de fondre devant la densité du solo de guitare péchu. On n’est pas prêt de se lasser de leur côté déchaîné, fougueux tiré d’un grunge des 90’s et on a qu’une hâte : le retrouver plus tard dans l’album !

Mégarde ! “365247” n’est pas un numéro de téléphone mais bien une track qui souligne que musicien est un métier à plein temps, 365 jours par an, 24 heures 7 jours/7. Plus que ça, le morceau finit de nous convaincre de la prétention des artistes à dépasser les frontières. Loin d’être inintéressant, ce morceau électro-pop nous a bien à l’usure avec son refrain, même si oh blasphème ! Où est passé Dowoon, le puriste de la batterie. On ne peut définitivement ignorer les sons trafiqués par musique assistée par ordinateur. Mais “365247” reste addictive, et finit de prouver que les DAY6 ont une palette large. Le calme débarque après la tempête avec “About Now” qui ouvre à un paysage plus facile à dessiner, un doux rock psyché. Le sentiment inspire ici la nature et la candeur, et on aurait aimé que le groupe joue davantage la carte de la caresse, avec ce refrain onirique.

Vous avez demandé une musique d’ambiance pour ascenseur ou café ? Et bien vous êtes servis avec “OUCH”, un morceau au titre trompeur qui ne fait pas si mal que ça, bien au contraire. On l’écoute sans grande difficulté : fleuri, agréable, “OUCH” est une invitation au voyage sur les îles, à condition d’être sensible à la délicatesse de la voix de Wonpil et la sensualité du timbre de Young K. DAY6 est un band du contraste, et s’insurge contre les artistes qui restent incarcérés à un genre unique. La signature DAY6 est diversifiée, audacieuse et brillante !
Not Fine” fait honneur à la réputation de son créateur : plus pop, plus moderne, on ne peut que certifier de la qualité et de la beauté du morceau. Sa simplicité est émouvante, et l’enchevêtrement des plans choeur + soliste éveille immédiatement un côté passionné de la performance en live. On vous l’assure, “Not Fine” en live risque d’être magique !

Si “Stop Talking” se fait d’abord passer pour le maillon faible de l’album, il envoie valser cette réputation et se renomme outsider ! Le refrain pop-rock est amorcé par une assurance contrôlée, tandis que les solos de guitare ravissent la virtuosité des instrumentistes. “Entropy” tire aussi sur la corde sensible : il y avait “Not Fine”, il y a aussi “Not Mine” qui rappelle les sonorités “Shoot Me”. Nous nous garderons de dire -ou pas- qu’il s’agit de notre coup de coeur : mélodramatique, presque à la manière d’une comédie musicale où le pathos est à son apogée, “Not Mine” nous touche de plein fouet. Les artistes s’époumonent avec le “je me noie”, et même si les cordes dominent dans une lourdeur opératique le morceau, le refrain nous conforte dans un rock plus alternatif, et la conclusion ne peut être que celle d’un groupe qui assume l’amalgame musical ! La voix de Sungjin est vibrante, prenante alors que tous laissent entrevoir une facette plus vulnérable de leur personnalité.

Like a Flowing Wind”, un titre aux allures d’un vers de poésie romantique. On l’écoute d’ailleurs comme on lirait un ouvrage de Jane Austen, autant dire les sens alertes, l’esprit ailleurs, perdu dans cette ballade romantique au refrain qui tire vers le rock alternatif. Entre drama et promenade solitaire, la signature des DAY6 sur ce morceau prend tout son sens. Inévitablement, les souvenirs de leur passage à Paris l’an dernier se dessinent devant nous. “Like a Flowing Wind” conclut donc en beauté un album qui nous aura fait naviguer, chavirer, puis tanguer, un album qui s’affranchit de toutes contraintes. On a qu’une chose à dire : merci DAY6 pour ce délicieux chaos !

Coup de coeur proposé par Okame

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