Hello, vous ne vous êtes pas envolés avec ce temps pas terrible ? Nous non plus, nous sommes fidèles au poste avec notre nouvel article coups de coeur !

Entre la météo et le contexte actuel avec ce virus dont on ne prononcera pas le nom pour l’oublier, on vous propose quelques chansons pour vous divertir et vous changer les idées, mais aussi pour démarrer la semaine sur une note positive. Vous remarquerez d’ailleurs que cette sélection était pas loin d’être 100% féminine avec Dreamcatcher et IZ*ONE pour la Corée d’un côté et Revogene et i☆Ris pour le Japon de l’autre ; mais on ne pouvait pas ne pas parler de la nouvelle chanson des FTISLAND, ni faire l’impasse totale sur le comeback de BTS !

On espère que ça vous plaira et on attend de découvrir les titres que vous écoutez en boucle depuis ces deux dernières semaines 😉

SOMMAIRE

Page 2

• Un retour majestueux et dramatique pour Dreamcatcher avec Scream
• Sunrise Yellow, la chanson qui vous restera en tête pour ne pas oublier FTISLAND

Page 3

• Revogene de retour cette année dans un concept mignon !
• i☆Ris de retour avec Happy Lucky☆Dream Carnival

Page 4

• IZ*ONE vient faire la fête dans vos oreilles avec FIESTA et l’album BLOOM*IZ !
• La nostalgie et la sincérité ont le vent en poupe dans le nouvel album des BTS !

Un retour majestueux et dramatique pour Dreamcatcher avec Scream

Dreamcatcher est un groupe qui a été fondé en 2016 sous le nom de MINX avant l’ajout de deux nouvelles membres en fin d’année. Ce n’est qu’en janvier 2017 que le groupe prend définitivement le nom de Dreamcatcher avec un total de sept membres : JiU, SuA, Siyeon, Handong, Yoohyeon, Dami et Gahyeon. Dreamcatcher est géré par l’agence Happy Face Entertainment, mais a son propre sous label nommé Dreamcatcher Company. 

Le groupe a toujours eu une image aux antipodes des groupes féminins de K-pop habituels, en travaillant sur des concepts autour de “l’horreur”. C’est ainsi qu’elles s’imposent dans un style qui leur est propre, entre la K-pop et le K-rock, avec des chansons-titres punk-rock qui rappellent des titres d’anime japonais. 

Jusqu’en 2019, les Dreamcatcher n’avaient encore jamais sorti d’album coréen complet de plus de six chansons. Ce n’est qu’en 2020 que nous pouvons nous réjouir de la sortie de leur premier opus complet nommé Dystopia : The Tree of Language, composé de quatorze chansons inédites dont la titre-phare Scream. 

Pour ce nouvel album, le groupe n’a pas changé de producteurs pour assurer la continuité de son concept. Ainsi, on retrouve LEEZ et Ollounder, des compositeurs et arrangeurs qui ont également travaillé pour des groupes comme ATEEZ, KARD, Infinite, N.Flying et D1CE. Depuis leurs débuts, l’image de Dreamcatcher est grandement travaillée par ces deux producteurs qui savent parfaitement mettre en avant les talents musicaux des membres du groupe. 

Parlons plus en détail de la chanson-titre Scream, qui est un savant mélange des sonorités caractéristiques de Dreamcatcher et d’une psytrance particulière. 

Dès les premières notes de la chanson, le groupe nous emporte dans son univers avec une voix cristalline sur un fond de riffs de guitares électriques. C’est comme cela que l’on reconnaît immédiatement la pâte de Dreamcatcher, avec une instrumentale rock dramatique qui arrive à s’allier avec leurs différentes voix puissantes dans un registre K-pop. Alors que les percussions s’accélèrent en fond, le rythme change dès la vingtième seconde pour être martelé par une grosse caisse et des notes pointues de guitare, mettant en avant les voix des membres du groupe. Ensuite, il y a une redescente de l’instrumentale pour le pont de la chanson, avec l’apparition de notes de piano plus légères, avant d’être remplacé par une montée en puissance vers le refrain dont nous ne devinons pas la sonorité. En effet, les producteurs ont décidé de percuter l’auditeur avec un registre différent, de l’électro-punk à la limite du psychédélique. C’est ce refrain si particulier, que l’on aime beaucoup ou que l’on déteste, qui rend la chanson si particulière avec cette sonorité qui est abordée avec timidité dans la K-Pop (exemple avec Side Effect de Stray Kids). Ce registre convient parfaitement à Dreamcatcher puisque cela s’ajoute au côté dramatique et sombre de la chanson.

Concernant les voix, plus le groupe gagne en maturité dans l’industrie, plus leur puissance vocale est importante, autant que leur aisance à maîtriser une certaine théâtralité. Dreamcatcher fait beaucoup d’harmonies dans ses chansons et celle-ci ne fait pas exception. Il y a beaucoup de voix au second plan qui donnent une consistance incroyable au morceau. Dans tous les cas, Scream met incroyablement bien en avant les voix des membres, dans des parties qui semblent avoir été faites autour de leur potentiel.

Pour Scream, les membres du groupe racontent ce qui semble être une chasse aux sorcières, là où elles sont rejetées, épiées, torturées, lapidées par autrui sans aucune échappatoire possible et dans une grande incompréhension. Ces personnes se cachent derrière des masques et s’en prennent aux plus faibles. Au début de la chanson, elles demandent à ces personnes d’arrêter parce qu’elles n’ont pas envie de crier, d’où le nom du morceau. Ensuite, il y a une évolution significative dans leurs paroles qui passent d’un constat de douleur à une détermination de ne plus se laisser faire. Une fois que toutes les personnes néfastes se sont éloignées pour un moment, les membres décrivent une renaissance qui passe par une volonté d’oublier le passé pour aller de l’avant. Elles finissent par changer les paroles du refrain en disant qu’elles souhaitent faire crier l’auditeur, certainement pour dénoncer ces agissements avec elles. De plus, dans le refrain, elles font allusion au diable qui les regarde et souhaitent lui faire face en le regardant dans les yeux. Comme leurs concepts d’horreur peut faire écho à un problème actuel, nous pouvons mettre en parallèle cette histoire avec le cyber harcèlement qui fait malheureusement beaucoup de victimes. Pour cette interprétation, le monde se liguerait contre une personne jusqu’à lui souhaiter sa mort, alors que celle-ci ne peut pas se défendre ni crier. Ainsi, ces personnes malveillantes diffuseraient des rumeurs sur elle et l’attaquerait physiquement et mentalement jusqu’à la mener au bord du gouffre. Bien que le sujet soit sombre, le groupe dénonce et donne son soutien à ces personnes. 

D’autre part, concernant le clip, celui-ci reste dans l’univers de Dreamcatcher avec des effets spéciaux incroyables et des séquences au visuel très recherché. Le concept de chasse aux sorcières est bien mis en avant et les couleurs restent sombres dans une esthétique soignée. Malheureusement, la membre du groupe Handong n’a pas pu participer à ce comeback. De ce fait, celle-ci est remplacée dans les performances par une danseuse masquée.

Pour conclure, c’est un retour gagnant pour Dreamcatcher qui s’impose encore une fois sur la scène K-Pop dans un genre unique qui n’a pas de pareil dans l’industrie. Une instrumentale autant surprenante qu’entraînante, des voix puissantes et maîtrisées, un concept recherché et engagé, rien n’a été laissé au hasard. Cela fait vraiment du bien de voir cette originalité dans la K-Pop qui, parfois, en manque grandement et où la majorité des groupes suivent les mêmes tendances musicales. Chapeau bas à Dreamcatcher !

Coup de coeur partagé par Nokyz

 

Sunrise Yellow, la chanson qui vous restera en tête pour ne pas oublier FTISLAND

Le groupe de rock coréen FTISLAND nous a fait le plaisir il y a quelques semaines d’annoncer un nouvel album japonais qui ne sortirait toutefois qu’au mois de mai prochain. Ce nouvel album intitulé 10th anniversary ALL TIME BEST / Yellow [2010 – 2020] est en fait un best-of célébrant les 10 ans de carrière du groupe au Japon. Il comportera un total de 28 titres, que nous connaissons déjà, à l’exception de Sunrise Yellow qui finalise l’album avec une pointe de nouveauté.
Avec cet album qui sortira à mi-année 2020, le groupe – à présent composé de Minhwan, Lee Hongki et Jae Jin – nous fait signe de ne pas l’oublier et de quand même célébrer cet anniversaire comme il se doit.

Pour rappel Lee Hongki est parti pour son service militaire en fin septembre dernier, Jae Jin est parti fin janvier et Minwhan vient de partir à son tour, peu après la naissance de ses jumeaux… Vous avez le droit de verser quelques larmes…
Ces derniers mois ont été très compliqués pour les Primadonna (fanclub du groupe), en commençant par le scandale de Choi Jong Hoon, puis le départ de Seung Hyun qui souhaite suivre son propre chemin mais reste très proche des membres restants du groupe. Ce nouvel album est donc très important pour les fans, et fera probablement ressortir beaucoup d’émotions à sa sortie puisqu’il résume tout de même 10 ans de carrière du groupe.

Pour en revenir à l’album, en anticipation de sa sortie officielle le 20 mai, c’est la chanson Sunrise Yellow et son clip qui sont sortis la nuit dernière !

Le clip est un montage regroupant des extraits des concerts de la tournée japonaise 2019 FTISLAND JAPAN ENCORE LIVE -ARIGATO- qui s’est déroulée l’année dernière avant le départ de Hongki. Le groupe est pris d’une énergie débordante dans ces moments qui étaient les derniers passés avec leurs fans pour une période d’environ deux ans d’ici leur retour à tous. La chanson est très dynamique et s’accorde parfaitement avec cette humeur.

Beaucoup de fans auront toutefois les larmes aux yeux en raison notamment de la présence de Seung Hyun sur de nombreux plans.
Si vous avez aimez les derniers titres japonais du groupe, cette chanson ne devrait pas vous décevoir en tout cas, alors foncez !

Coup de cœur partagé par Tenshi41

Revogene de retour cette année dans un concept mignon !

Revogene dont on avait annoncé les débuts en novembre dernier, sont de retour avec un concept totalement différent. Le nouveau  groupe de show girl d’Avex nous surprend encore plus avec cette nouvelle sortie, qui figure sur leur album de début. En tant que grande fan des groupes d’Avex, j’avais bien aimé leur première chanson, mais le clip m’apparaissait un peu brouillon ou juste sans cohérence. C’est pour ça que j’attendais une nouvelle sortie des filles, pour pouvoir me faire un avis sur ce nouveau groupe.

Maruni Maruni est une chanson qui apparaît mignonne aux premiers abords, à cause de son concept coloré et des costumes d’aliens. Mais loin de là, la chanson se démarque par des parties très puissantes vocalement, un refrain facile à mémoriser et un mini rap plutôt cool à la fin de celui-ci. C’est un clip simple, où on voit les filles danser, chanter et s’amuser dans un studio coloré. Je trouve les filles très jolies, certaines étant vraiment mignonnes comme d’autres sont très matures et plus cool. On entend un peu plus de chanteuses que sur leur premier clip, et ça fait plaisir de voir que dans les autres chanteuses, il y en a deux avec des voix puissantes également. J’adore vraiment le côté énergique de la chanson et surtout, les costumes. Je me permet d’en parler car c’est vraiment de magnifiques costumes à mon goût, même si je pense que c’est surtout à l’appréciation de chacun, soit tu aimes soit tu n’aimes pas du tout. Je trouve les couleurs bien choisies, mais surtout les différents couvre-chefs et accessoires qu’ont chacune des filles. Je sens même une inspiration Dragon Ball sur certaines avec le fameux viseur devant l’oeil. Je trouve les costumes vraiment très beaux et qui mettent bien en valeur les filles, sans être vulgaires.

J’ai vraiment hâte de voir la suite pour Revogene. Elles ont su se relever après l’échec du premier clip pour nous donner un super résultat cette fois-ci. C’est un groupe qui, pour ma part, est à suivre. Si vous êtes curieux également de ce nouveau groupe, le clip est disponible ici : 

i☆Ris de retour avec Happy Lucky☆Dream Carnival

Après avoir découvert ce groupe avec Ultimate☆Magic l’an dernier, comment ne pas parler de leur premier retour de 2020 en coup de coeur ? i☆Ris est un groupe composé six filles, représentant une couleur chacune. Elles ont gagné en notoriété grâce à des openings d’anime, mais surtout pour leur talent en chant et danse. C’est un groupe très énergique, aimant repousser ses propres limites et se diversifier. J’ai vraiment adoré cette nouvelle chanson, et je me suis dis que je devais en parler pour cette édition.

Happy Lucky☆Dream Carnival est une chanson mignonne et énergique. Visuellement, le clip est vraiment beau, le thème floral et les robes sont un des points forts de la vidéo. Les robes sont d’une esthétique simple, mais efficace et elles se marient bien avec le décors. La chanson est du style pop et énergique, avec un refrain rayonnant mais surtout, des parties qui se veulent plus dramatique par moment, et qui donne un certain dynamisme. Et ce que je trouve vraiment bien, c’est que chacune des membres démontre son propre charme et brille dans toute la chanson. Au niveau de la danse, elle est vraiment facile à apprendre et très entraînante, elle est même drôle par moment, mais pas dans le mauvais sens. Mon passage préféré reste quand même le petit break avant le dernier refrain.

C’est un ravissant comeback à l’approche du printemps, et qui saura vous encourager dans les moments compliqués. Je vous le garantis. Le magnifique clip fleuri est disponible ici :

Coups de coeur partagés par Faith

IZ*ONE vient faire la fête dans vos oreilles avec FIESTA et l’album BLOOM*IZ ! 

IZ*ONE est un groupe comprenant des membres sud-coréennes et japonaises qui a été formé en 2018 à la suite du programme Produce 48 par Mnet. Après deux mini-albums en Corée (COLOR*IZ et HEART*IZ) et trois singles au Japon (Suki to Iwasetai, Buenos Aires et Vampire) plein de succès, un scandale éclate fin 2019 à propos des agences qui auraient soudoyé la production pour le classement des filles dans l’émission. Le groupe tombe en hiatus et nous attendions des nouvelles concernant le nouvel album qui devait sortir à la fin de l’année. Nous avons enfin eu une bonne surprise il y a quelques semaines car le groupe revient sur le devant de la scène avec son premier album tant attendu intitulé BLOOM*IZ. 

J’avais commencé à suivre Produce 48 à cause de Lee Hongki (FTISLAND) qui faisait partie des coachs de l’émission. Je n’aurai jamais pensé accrocher autant, surtout qu’on ne le voyait pas tant que ça. J’ai finalement été conquise par la combativité et le talent des jeunes filles et j’ai suivi avec attention (et beaucoup d’émotions) l’évolution jusqu’au classement final pour la formation du groupe. 

L’album BLOOM*IZ contient 12 chansons inédites et même si l’ensemble est plutôt sympa, je n’ai pas tout de suite été emballée par chacun des titres. Certains ont quand même attiré mon attention plus que d’autres dès la première écoute, comme DAYDREAM et son style un peu disco ou SOMEDAY qui est une magnifique balade. Mais ce sont surtout FIESTA et AYAYAYA que j’écoute le plus et dont j’aimerai parler. 

La chanson titre est donc FIESTA et a capté mon intérêt dès le teaser qui se focalisait sur le refrain. La mélodie est tout de suite rentrée dans ma tête et j’avais hâte de découvrir la chanson en entier ainsi que le MV qui l’accompagnait. La vidéo est enfin sortie et nous avons pu reconnaître la touche bien personnelle de IZ*ONE que ce soit dans les images ou bien la chanson. Celle-ci est clairement dans le même style que Violetta et le clip est coloré, mettant en avant les différentes facettes des membres. La chorégraphie est dynamique, surtout pendant le refrain avec un jeu de jambes qui donne envie d’accompagner les jeunes filles. 

Les paroles de FIESTA inspirent à avoir confiance en soi et célébrer la vie comme une fête de tous les jours. Juste avant le refrain on peut entendre cette phrase “Every moment of myself is beautiful and dazzling, just remember that one thing” qui pourrait se traduire par “Chaque moment de moi même/de ma vie est beau et éblouissant, rappelle toi juste de ça” et le refrain est inspirant en disant d’avaler le soleil de son cœur pour briller éternellement. Je comprends ça comme prendre la nouvelle journée qui arrive comme elle est et faire de son mieux pour en faire un jour qui compte car chaque jour est une fête.

Avant d’écouter l’album en entier j’ai cherché quelques vidéos des premières performances de promotions dans les émissions musicales. J’ai découvert la chanson AYAYAYA qui m’a tout de suite plu avec son style dansant et sexy qui m’a fait penser à RUMOR du tout premier mini-album COLOR*IZ. Les paroles parlent d’une personne attirant l’attention d’une autre grâce à sa confiance en elle et son talent sans pouvoir résister. 

IZ*ONE revient donc en force avec ce comeback et plus j’écoute l’album plus je l’aime, même les chansons “trop mignonnes” qui en général me laissent sur ma faim. Vous trouverez toujours une chanson qui va bien avec votre humeur du moment. Le groupe a déjà remporté trois trophées dans les émissions musicales la semaine dernière. L’industrie déborde de girlsband et je trouve que IZ*ONE arrive malgré tout à se démarquer et j’ai hâte de voir leur évolution ! 

Coup de coeur partagé par Marine Bee

La nostalgie et la sincérité ont le vent en poupe dans le nouvel album des BTS !

Ne craignez plus le spleen, il y a comme un arôme de mélancolie diffus dans l’air ! Du fait de sa densité, nous nous abstiendrons de faire une review complète de la nouvelle œuvre des BTS, Map Of The Soul : 7 même si elle mériterait davantage de développement. Avec près de 15 nouvelles pistes à découvrir, les auditeurs ont été servis d’une grande sincérité textuelle, d’une diversité musicale, de délicieuses tonalités et d’échos nostalgiques des BTS d’antan. Déshabiller l’album prend du temps mais vaut en définitive le coup, puisque vous y retrouverez des garçons mûris, qui prennent le risque de se mettre totalement à nu malgré une tempête médiatique toujours prête à gronder. Solos qu’on apprécie tant côtoient duo, sous-unités, ou encore pistes principales à 7, parce que le plaisir de voix qui s’harmonisent est encore plus conséquent.

Et si ce nouvel album ne déroge pas à la règle de l’authenticité prônée par le groupe tout au long de sa carrière, il a cette particularité que le voyage semble plus éternel, plus beau encore. Il y a de la poésie même dans l’histoire qui paraît la plus sobre mais qui est pourtant la plus épineuse à écrire. On aurait tort de comparer chaque morceau tant chacun a sa propre voix, mais on ne peut s’empêcher de penser que l’un des plus crus textuellement parlant reste Inner Child, parce que peut-être les mots choisis avec attention incarnent cette hypersensibilité qui agite l’album. On aurait presque envie d’approfondir l’élan de V en ajoutant qu’il ne s’agit pas d’un changement, d’un simple passage à l’âge adulte ou d’un rêve de gosse, mais d’une réalisation de soi, parce qu’il y a toujours des tiroirs à ouvrir et des branches à escalader. On aime certaines chansons pour leur fibre humaniste, leurs messages universels pas toujours évidents à exhaler. On aime cet album pour les fables qui ressemblent aux interprètes, mais qui nous ressemblent, que certains ont déjà raconté, que d’autres découvrent et qu’on trouve intimement sincères. Ce qu’on aime dans d’autres morceaux, c’est que toute personne qui s’y retrouve est en partie dépouillée de son statut d’artiste, de son statut d’individu social qui peut le mettre à distance du sentiment qu’il endure pour finalement exhiber un être hétérogène et explosif qui pleure d’un trop plein d’espoir, de douleur, qui peine à discerner ce qu’il est, ce qu’il veut, aussi un être conscient de lui-même, des phénomènes et merveilles qui l’entourent, de l’amour porté à l’autre et à soi. On aime les récits qui ont le goût du vrai : on pense à la naïveté merveilleuse de Filter ou Inner Child, à la majesté de We Are Bulletproof : The Eternal et Shadow, à la dévotion de Friends, à l’arrachement de Black Swan ou à la passion de Respect, des récits qui assument aussi d’être nés pour incarner la voix de celui qui accepte de les lire. On trouve alors cet album épatant pour le vent ultime qu’il souffle sur un voyage de quelques années déjà…

Au-delà de sa mélancolie heureuse, Map Of The Soul : 7 redonne ses lettres de noblesse à une diversité musicale bouillonnante, traduite par la justesse des fusions entre de nombreux artistes et techniciens : si RM est à son acmé dans Respect, la gospel choir américaine de Ego appelle un autre virtuose de l’industrie musicale coréenne dont on ne vante plus le talent, Shin Myungsoo, le compositeur à l’origine de l’orchestration pour cordes de Black Swan, ou encore Sienna Lalau et The Lab, la jeune femme et sa troupe de danseurs derrière la force de la chorégraphie ON. Alors que le jeune danseur contemporain de la MN Dance Company livre une performance époustouflante et terriblement brute dans Black Swan, il faut attribuer une mention spéciale au producteur Pdogg et bien plus d’êtres encore…  C’est ce dialogue entre les étoiles du devant de la scène qui brillent le plus et celles qui sont peut-être moins visibles, mais plus hautes dans la nuit qu’elles habillent et rendent encore plus éclatante, qui donne naissance à des petites pépites musicales et sensorielles. Certes, toutes les pistes ne nous satisfont pas, les filtres et auto-tunes sont parfois utilisés à outrance et malgré l’amélioration de la musique assistée par ordinateur, un instrument physique aurait mérité à en sublimer certaines, mais on oublie très vite nos désaccords face à la qualité et la sincérité des titres : en plus des techniques de sons bien maîtrisées, des climax et crescendo qui ne cessent de nous mouvoir et un choix à n’en plus finir, allant d’une aspiration folklorique à une pop mainstream en passant par une expérimentation synthpop et pop-rock, Map Of The Soul : 7 a la justesse d’invoquer le silence à certains moments, de quoi vous permettre de lire entre les lignes pour écrire votre histoire…  En bref, on souligne la proximité de l’album avec son public, un album loin de prétendre se  retrancher dans sa tour d’ivoire.

Enfilez votre casque, imaginez, rêvez, évadez-vous, mais n’oubliez pas, éprouvez…

Coup de cœur partagé par Okame