April2nd : du folk, du rock, de l’onirisme, une touche de sensualité pour une véritable invitation au voyage… Le tout, avec une grande humilité. April 2nd, c’est le groupe à connaître de toute urgence !
Et pour cause ! Comment le définir si ce n’est par des superlatifs ? Virtuose et hypersensible, April 2nd est le groupe de cet automne. Quelque part entre la terre et un univers lointain, à l’image de leur nouvel EP Somewhere Between You And Me, les quatre musiciens explorent l’essence de la musique folk-rock, dans ce qu’elle a d’expérimentale et de passionnelle.
Les prémices d’une belle envolée
L’aventure April 2nd commence le 2 avril 2010. Une date gravée dans la roche. D’abord complètement indépendants sous un label éponyme, Kim Kyung Hee le chanteur, Mun Dae Gwang le guitariste, Mun Wu Geon le bassiste signent finalement chez Chill Music Korea dès 2014. Un nouveau s’ajoute à la bande en 2019, et il s’agit de Park Mal Geum, le batteur qui succède à ses prédécesseurs Shin Jae Yeong (2010-2016) et Jo Seong Yeol (2016-2018).
Avec ses albums Plastic Heart ou Super Sexy Party Dress, l’EP Colours et désormais l’EP Somewhere Between You And Me, le band affiche année après année sa patte musicale, et for de son talent, il finit par avoir à son actif les crédits d’OST splendides, pour des dramas notoires : The Hill Of Yearning pour Crash Landing On You, And I’m Here et Stuck In Love pour Goblin entre autre. Les opportunités s’enchaînent, et April 2nd, félicité par les charts, devient un incontournable de la scène OST.
Cette année, le groupe s’offre un nouveau voyage, avec la sortie en octobre 2021 de l’EP Somewhere Between You And Me. Revenons donc en morceaux sur cet agréable itinéraire !
Somewhere Between You And Me est disons-le, une plongée dans un ailleurs duel; un individu et sa conscience; un être et l’autre; un sentiment et son contraire, une époque et l’autre… Pour cette histoire narrée en musique, April 2nd fait le choix de la diversité musicale. Fini le conventionnel, le groupe se la joue expérimentateur, et pour le plus grand plaisir de nos sens !
Daisy : la déclaration rétro
On s’imagine bien à bord d’une Vespa, sur la côte amalfitaine, les cheveux au vent, un casque vissé sur les oreilles et branché à un walkman avec Daisy en boucle. On vous l’accorde, c’est un peu cliché, mais ça fonctionne ! Déclaration d’amour assez légère, Daisy s’assume estivale, un peu dreampop dans sa ligne musicale, et surtout d’une sérénité délicieuse. On la préfère un jour de rêverie, en guise d’inauguration du voyage.
PDSG : une mélancolie heureuse
La formule ballade folk-rock un peu plus classique choisie pour cette tentative désespérée de retenir un être cher; “Please Don’t Say Goodbye”, “Need You Here” fonctionne à merveille. On est à coup sur cœur d’artichaut tant PSDG, sortie il y a un an déjà, emplit notre âme d’émotions belles mais douloureuses. Le falsetto de Kyung Hee fait son effet, encore plus dans cette détresse chuchotée. Le cri ici est une caresse, et nos yeux se ferment mélancoliquement sous la vague de souvenirs envahissants. On a tous besoin de quelqu’un à ses côtés.
Quand April 2nd est synonyme de réconfort, à l’image d’une séance d’écoute autour d’un feu de camp.
Villain : vous avez dit trop sage ?
Méfiez-vous du loup qui dort ! April 2nd sont des artistes expérimentés qui savent passer d’une casquette à l’autre en quelques mesures à peine. Villain est le rebelle du voyage, à l’instar de son appellation. Archi groovy et un peu plus expérimental, Villain pourrait bien être synonyme de crise. Et quoi de mieux que le solo de riffs dévergondés du guitariste façon Jimmy Hendrix pour en rendre compte ? Ou encore cette voix éraillée, robotisée, qui rappelle des techniques d’un Nightcall un peu lointain ? Oh oui, Villain invoque le sex-appeal des rockeurs April 2nd. Un exutoire de concert. On entendrait presque les cris du public !
Goodnight Goodnight : la fresque musicale
L’esthétique de Goodnight Goodnight rappelle celle d’une cinématographie on the road -sur les routes-. Ce côté un peu roots s’invite à merveille dans les ballades folk-rock d’automne -en forêt pour une mise en situation-. Le morceau ne déroge pas à la règle, et nous emmène dans un voyage sensoriel onirique, avec un esprit bien cocooning. Dans la voix de Kyung Hee se joue quelque chose d’un peu tremblant et fragile, et c’est ce qui rend Goonight Goodnight encore plus dense. Qu’on aime l’automne et ses couleurs, ses expressions et ses morceaux…
Doesn’t Mean I Don’t Love You : la fin d’un voyage ?
On aurait pas dit mieux et c’est réciproque ! Si avec Doesn’t Mean I Don’t Love You vous n’êtes toujours pas comblés, c’est que quelque chose nous a échappé. Le titre s’accorde à tous les goûts. Sa puissance, sa tonalité nostalgique et son effet poignant concluent en beauté l’EP. On les voit, ces larmes, ces yeux fermés, ces sourires rêveurs. Avec Doesn’t Mean I Don’t Love You, April 2nd frappe fort : une ligne mélodique de guitare prédominante, entêtante, et qui va surtout droit au cœur. Soutenue par une montée crescendo de l’ensemble, elle nous pousse à chanter avec elle. On comprend alors toutes les personnes pour lesquelles la chanson sera un coup de cœur. Un peu plus pop-rock, Doesn’t Mean I Don’t Love You écrit les pages d’une toute nouvelle histoire… celle d’April 2nd qui ne cesseront de briller.
Source : Chili Music Korea