Membre de Johnny’s & Associates depuis 2004, Yuto Nakajima est un acteur palpable, qui développe très vite un sens aigu du jeu d’acteur, avant même ses débuts au sein de Hey! Say! JUMP, groupe dont la réputation n’est plus à faire. Dans Nobuta Wo Produce, Engine, Sensei Wa Erai, Sharehouse no Koibito, Haha ni Naru, SUITS et bien d’autres séries et films, Yuto Nakajima est remarquable d’intelligence, de charisme et montre par là une virtuosité à interpréter les rôles qui lui sont attribués, la même virtuosité qu’il a lorsqu’il fait des claquettes ou joue de la batterie, son instrument de prédilection. Yuto Nakajima a cette dualité en lui, celle d’un homme en plein épanouissement qui conserve toujours certaines expressions juvéniles.
Dans #Manhole, Yuto Nakajima interprète le rôle principal d’un salarié idéal, dont la vie -sociale également- bascule au moment où il tombe dans une bouche d’égout. Le monde extérieur avance sans lui, et le personnage se rend compte que la vie parfaite qu’il menait n’était pas aussi rose qu’il ne le pensait. Seul dans ce trou, Yuto Nakajima résiste à la pression de porter un film quasiment par la seule intrigue de son personnage et endosse à merveille ce rôle qui lui vaut alors d’être invité au festival international de cinéma Berlinale, en Allemagne. Yuto Nakajima s’est ainsi confié à nous !
Bonjour Yuto, vous avez joué le rôle d’un professeur de musique dans votre dernier drama en date Love Dissonance. Comment votre carrière d’artiste vous a-t-elle permis de perfectionner ce rôle ?
Yuto Nakajima : Même si j’ai joué le rôle d’un professeur de musique dedans, je n’avais jamais joué de piano avant. Je joue de la batterie, donc je pense que mon sens du rythme m’a été très utile. Mais parce que c’était ma première fois, j’étais très nerveux. Je n’ai peut-être pas été capable de profiter entièrement de ce rôle, mais jouer du piano m’a permis d’élargir mes horizons, au moins en termes de musique. Ce rôle a aussi augmenté ma capacité à distinguer les plans sonores que j’entends quand j’écoute une musique, donc après tout, je pense que c’était une très bonne expérience.
Votre prochain film #Manhole fait partie de la sélection spéciale du Berlinale, un festival de cinéma renommé à l’international. Que ressentez-vous quand vous voyez votre prochain rôle être promu dans un tel évènement ? Qu’attendez-vous de cela ?
Yuto Nakajima : Tout d’abord, je n’ai jamais pensé être un jour capable d’être présent sur une telle scène internationale, donc c’est un véritable honneur. Quand j’irai à Berlin, j’espère transmettre l’humour et l’originalité à l’audience, non seulement de ce film, mais aussi du divertissement japonais en tant que représentant de Johnny & Associates. C’est ma première fois en Europe également, donc je veux m’imprégner de l’air et de l’ambiance du monde en premier lieu, travailler dur, et ramener cela avec moi au Japon.
Dans #Manhole, vous jouez le rôle d’un homme coincé dans un trou, qui découvre un piège et mène l’enquête seul via les réseaux sociaux pour s’en sortir. Où avez-vous trouvé l’inspiration pour interpréter ce personnage ?
Yuto Nakajima : Avant de tomber dans une bouche d’égout, il avait une image parfaite, était adoré des gens qui l’entouraient, faisait bonne figure et se comportait comme un businessman exemplaire. Cependant, quand j’y réfléchis bien, je prends conscience que ce rôle est parallèle à ma propre vie. Quand je suis sur scène, j’essaie d’être fiable, poli et gentil, tout comme lui. Mais je pense à la façon dont tous les rapports sociaux superficiels que les gens créent s’effondreraient si on était amené à être dans une situation désespérée. De là, j’ai progressivement pensé à la manière dont j’agirais dans une telle situation afin d’incarner de façon authentique ce rôle. J’ai cherché dans le personnage une chose à laquelle m’identifier à partir de mes propres expériences et je l’ai ainsi cultivée. Surtout, la façon dont il (et le film) utilise les réseaux sociaux. Je pense que nous sommes tous affectés par les réseaux, qui peuvent parfois être très sombres et rudes, donc j’y voyais là une forme de satire sociale. Parce que je vis entouré des réseaux sociaux, il m’était personnellement facile de ressentir cela.
Y-a-t ’il un profil en particulier que vous aimeriez incarner à l’avenir, dans un futur film ou drama ?
Yuto Nakajima : Il y a un moment où le personnage principal est couvert de boue dans la bouche d’égout et c’est là où vous, en tant qu’audience, pouvez le voir commencer à imploser. Quand j’ai commencé à échanger avec le directeur, il pensait que je devais m’inspirer du Joker; en termes d’apparence, dans ma façon de porter un costume, une cravate, et même un veston détérioré au fur et à mesure. A l’avenir, j’aimerais jouer le rôle d’un méchant, mais pas un méchant sans raison; un méchant qui n’est pas forcément malveillant mais dont la situation personnelle lui permet de faire son chemin dans le cœur du public.
Votre groupe Hey! Say! JUMP vient tout juste de fêter son 15e anniversaire en 2022. En revenant sur votre carrière musicale, quel est votre souvenir le plus cher ?
Yuto Nakajima : Sélectionner mon souvenir le plus cher est difficile tant il y en a beaucoup ! A cause de la COVID-19, se produire en live a été difficile. Mais récemment, les mesures se sont allégées et nous avons été capables de rencontrer de nouveau du public en personne. Le cadre à ce moment-là était incroyable. Je pense que c’est comme ça que les concerts doivent être ! Les concerts sont l’une des seules occasions pour nous Hey! Say! JUMP de pouvoir voir nos fans en personne. Nous étions alors très émus de les retrouver après si longtemps.
Un grand merci à la Johnny’s et à Yuto Nakajima pour cette entrevue.